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Dyson, les aspirateurs, les sèches-mains, les sèche-cheveux, vous connaissez ?
Et bien Dyson les voitures électriques peut-être demain. C'est en tous cas la spéculation en cours suite au départ de deux execs d'Aston Martin chez Dyson, le patron du développement et le patron du procurement.

J'ai entendu que Dyson investi actuellement de la R&D dans les batteries ...

Qu'ils hésitent surtout pas a investir dans la recherche sur les batteries.
A peine 15 minutes d'autonomie pour leur aspirateurs sans files.... même pas de quoi faire le salon complet... ridicule.

Et encore, 15 min, t'es gentil... Sur mon V6, je tiens maintenant à peine 10 min. Bon ça fait 6 ans que je l'ai aussi

Le mien tiens bien 20 min, facile... je trouve ça très correct

torrentmt a écrit :J'ai entendu que Dyson investi actuellement de la R&D dans les batteries ...

J'ai oublié de dire des batteries pour les voitures

https://www.autoblog.com/2017/04/04/dys ... y-patents/

ze_shark a écrit :Dyson, les aspirateurs, les sèches-mains, les sèche-cheveux, vous connaissez ?
Et bien Dyson les voitures électriques peut-être demain. C'est en tous cas la spéculation en cours suite au départ de deux execs d'Aston Martin chez Dyson, le patron du développement et le patron du procurement.

https://www.engadget.com/2017/09/26/dys ... v-by-2020/

https://www.ft.com/content/564aa742-0ca ... f857ea9f09

Première voiture en 2020 ou 2021, suivie de deux autres modèles.

Quelques trucs notables dans cet article:

“Whether you’re a Dyson or a Toyota it takes 18 months to tool for headlights,” says one person who has worked with Dyson on its project, while selecting suppliers can also take up to two years.

Plus sarcastique:

Even so, as a maker of domestic appliances, Dyson does have long experience of running a global supply chain and manufacturing operations — something that has caused significant problems for fresh industry entrants such as Tesla.
“He’s not a Silicon Valley start-up, he understands manufacturing,” says one long-time supplier to the company.

Dyson continue à investir. Création de 17km de pistes d'essais sur un ancien aéroport (Hullavington Airfield).
Dyson utilisera des batteries solid state.

Shocking !
L'usine sera à Singapour et finie en 2020 pour un lancement du premier modèle en 2021.
Dyson emploie déjà 1100 personnes à Singapour où ils font des moteurs.

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Factoïde intéressant: Dyson fabrique 21 millions de moteurs électriques par année à Singapour acrtuellement. Respectable comme volume.

https://www.autocar.co.uk/car-news/new- ... ar-project

Dyson abandonne: impossible de voir une viabilité commerciale au projet.

It is understood that Dyson’s board considered the troubles of EV start-ups such as Tesla and Nio to make money from selling cars, and the speed with which mainstream car firms were moving into the electric car market, as reasons for the decision.

Plus j'y réfléchis, plus je trouve remarquable.

Dyson a zéro expérience en automobile, mais le talent existe au Royaume Uni. Boîte privée, il n'y a de comptes à rendre à personne, il peut investir comme bon lui semble sans pression court-termiste des marchés action. Sa boîte est ultra profitable (1.1B£ de profits sur 4.4 B£ de chiffre d'affaire). Il a une marque établie, forte et reconnue dans les machins électriques à piles.

Et pourtant, il ne voit pas comment ce business peut être rentable. Je serais très curieux de découvrir les conclusions de leur analyse, mais ça pourrait ressembler à ça: il y a 3 types d'acteurs sur le marché
1) des spécialistes qui ont atteint une échelle suffisante (BYD, Tesla), mais perdent du pognon et risquent de faire des trucs désespérés pour survivre
2) une nuée de start-ups qui n'ont encore rien ou presque, se débattent (Nio) ou vont débouler sous peu
3) les constructeurs legacy qui couvrent tous les segments de Leaf/Zoe à EQC/e-tron/i-Pace/Taycan, ont des capitaux et une force de frappe énorme, et qui vont pouvoir/devoir vendre leurs électriques au prix nécessaire pour atteindre a) leurs quotas NEV b) leurs cibles CO2 c) quoi que soit qui finira par être mis en place aux US, y compris le CAFE partiel

Qui irait investir dans un business gourmand en capital, à forte inertie industrielle et relativement peu rentable dès qu'on fait du volume, dans un contexte pareil ?

Apple a bâché, Dyson bâche, les constructeurs legacy sont condamnés à tenir leurs quotas et Tesla est incapable d'atteindre un seuil de rentabilité, encore moins en maintenant son portefeuille produit à jour (cf Model S).

James Dyson a eu la sagesse de tirer la prise, pourquoi avoir été si loin et dépensé autant pour le faire ?

ze_shark a écrit : ↑

12 oct. 2019 15:03

[...]
James Dyson a eu la sagesse de tirer la prise, pourquoi avoir été si loin et dépensé autant pour le faire ?

Quelques idées comme ça (je n'ai pas vraiment creusé le sujet) :
- Mauvaise appréciation au départ des volumes d'investissements nécessaires ?
- Difficulté pour trouver des investisseurs ?
- Ils pensaient trouver des solutions techniques innovantes (un peu comme ce qu'ils ont fait avec les aspirateurs) mais sans succès ?
- Réalisation (très) tardive des difficultés juridiques qui se profilent pour les systèmes de conduites autonomes ?
- Ils comptaient sur la baisse du prix de fabrication des batteries, mais ça ne viendra finalement pas (assez tôt ? jamais ?) ?
- Ils ont peur de ternir leur image avec des produits qu'ils ne maitrisent finalement pas et avec des répercussions fortes sur le grand public ?
...
- Ils réalisent qu'une voiture, c'est vraiment trop différent d'un aspirateur ?

Assurément il y a vu une opportunité d'entrer dans un domaine plus prestigieux que l'électroménager, et en pleine mutation. Dans l'automobile en 120 ans c'est la première fois qu'on peut gagner ou perdre des places aussi "facilement".

Il avait le cash est une bonne connaisance de la fabrication industielle à grande échelle, c'est juste de tenter ce coup. Parfois il faut du temps pour explorer pleinement une nouvelle voie et ce convaincre que c'est definitivement sans espoire.
Le "fail fast" c'est un truc parfait pour la théorie. En pratique le facteur humain, l'envie d'y arriver, la volonté d'y croire font qu'il faut pas mal de signaux rouges avant d'accepter de tirer le plug.