Question 3ème pilier et pratiques douteuses.

[Leuen]

Hello,

Je poste ici dans l'espoir qu'un spécialiste dans le domaine me lise et puisse me donner quelques conseils.

Le problème qui m'occupe est le suivant. Il y a quelques années lorsque j'ai démarré mon 1er job j'ai été approché par une société de conseils en assurances.. J'ai contracté un 3ème pilier A par l'intermédiaire de cette société en me disant que c'était certainement une bonne chose sur le long terme (ce que je crois toujours).

Depuis plus de 4 ans j'ai cotisé mensuellement pour ce 3ème pilier. Dernièrement j'ai été contacté par la société de "conseils" qui m'a prévenu suite à un entretient que la société de 3ème pilier se trouvait dans une mauvaise situation financière.

Le conseiller m'a proposé en gros les alternatives suivantes:

1) Rien faire et continuer comme ça. Selon lui mauvaise solution (étonnant sachant que j'ai revu mon contrat et que le montant des primes versé est garanti à la fin du 3ème pilier. Sauf peut être en cas de faillite de la société ?!)

2) Cesser de cotiser pour ce 3ème pilier tout en laissant le capital là ou il est dans l'espoir que sa valeur remonte avec le temps (il faut savoir qu'actuellement la valeur de ce capital fait environ 50% des primes que j'ai versé depuis le début !!!). Conclure un nouveau 3ème pilier auprès d'une autre société.

3) Récupérer le capital (avec une solide perte). Puis conclure un autre 3ème pilier...

Dans tous les cas j'ai décidé que je ne veux plus passer par l'intermédiaire de cette société de conseil envers laquelle je n'ai plus aucune confiance. J'ai été crédule et je me suis engagé sans vraiment avoir pleinement confiance dans quoi je mettais les pieds. Je l'assume, mais je veux éviter à tout prix de traiter à l'avenir avec ces personnes.

La solution 2 me semble la meilleure (ou la moins pire). Si il y a un spécialiste dans le domaine. Son avis est le bienvenu.

[Yvan]

Je vais difficilement pourvoir répondre à toutes tes questions, étant moi même relativement ignorant sur les finesses de la gestion du 3ème pilier.

Toutefois, J'ai longtemps hésité sur ou faire ce complément. J'ai finalement opté pour une solution bancaire qui me parraissait donner un maximum de garantie à long terme.. Mais bien sur, on est à l'abri de rien..

[Leuen]

Oui dans mon cas j'aimerais une solution la plus "sure" possible. Mon but avec le 3ème pilier n'est pas de faire de gros profits mais plus d'avoir une "garantie". Pas envie non plus de vivre d'autre surprise désagréables à l'avenir. Je veux juste un système sur lequel je cotise chaque mois sans avoir à me soucier de tout perdre du jour au lendemain.

Après si ça offre une assurance vie et que je peux m'en servir comme fonds propres pour un achat immobilier c'est encore mieux.

[Olivier C]

je ne répondrai pas à ta question mais je cotise personnellement dans le 3ème pilier bancaire avec le régime maxi en terme de risque, ceci étant tout relatif.

Je peux vendre mes parts quand je veux pour réaliser le bénéfice mais ne peut l'utiliser que pour la maison et/ou l'indépendance.

actuellement je suis à +5% de rendement, mais j'ai été à +10%...j'aurais donc pu vendre à ce moment là.

l'autre solution qui m'avait été proposé et qui me semble intéressante est de :

cotiser la moitié sur le bancaire (déductible au impôt) et
cotiser l'autre moitié dans une assurance vie (non déductible au impôt mais imposer au taux préférentiel)

l'avantage de cette méthode est de défalquer un peu aux impôts tout en assurant un risque notamment pour la famille et ton/tes enfants.

dans mon cas, nous en sommes pas mariés mais j'ai un enfant...ca pourrait donc faire du sens.

[Gringo]

Je ferai simple:

Si tu as un 3a auprès d'un assureur, l'ensemble des garanties est suivi par l'OFAP avec des règles si serrées que le risque de perdre son capital (à l'échéance) est nul, même si l'assurance en question disparaît.

En cas de réduction (2) ou rachat (3), tu vas presque tout perdre car la valeur constituée en 4 ans est très faible. L'essentiel des premières primes passent en frais et autres commissions. Ce n'est qu'après que ton capital (valeur de rachat ou réduction) se constitue au fil des années.

A titre d'indication, je t'informe que la plupart de compagnie appliquent une durée de reprise de 3 ans sur les commissions d'acquisition versées en Vie individuelle.
Cela signifie que ton bienveillant conseiller ne va rien perdre de la commission perçue sur ta police actuelle. A la louche, il a touché entre 50 et 100% de ta première année de primes. C'est toi qui va éponger les pertes.... et ton conseiller va banquer la même commission sur la nouvelle police qu'il va essayer de te fourguer. (Maintenant, sens-tu une douleur entre les pouces?)

Dans le métier, cela s'appelle faire tourner le portefeuille. Tu peux m'envoyer par MP le nom de l'assureur et de la boîte de courtage pour te donner une orientation plus personnelle sur le sujet.

[Polon]

Je ferai simple:

Si tu as un 3a auprès d'un assureur, l'ensemble des garanties est suivi par l'OFAP avec des règles si serrées que le risque de perdre son capital (à l'échéance) est nul, même si l'assurance en question disparaît.

Les règles sont très simples : en gros, chaque compagnie d'assurances est tenue d'avoir en tout temps et disponible l'équivalent des encours sur tous les contrats existants. Donc le risque de perdre ta mise dans le cadre d'une faillite est nul. Pour autant que le contrat ait été conclu auprès d'une assurance. D'ailleurs, si je ne fais erreur, les fondations 3a des banques sont soumises aux mêmes règles.

Qu'as-tu pris comme contrat ? Une assurance "simple" ou alors liée à des fonds de placement ? Si oui, lesquels ?
Quel âge as-tu ? Depuis combien de temps cotises-tu ?
Et enfin, change ou élimine les courtiers en assurances... La plupart sont des charlatans, ni plus ni moins...