Asphalte.ch

Southwest passe souvent comme la compagnie low cost smart et rentable qui apprend aux dinosaures comment fonctionner.

85% des vols annullés pendant le weekend aux US, soit 8000, étaient dans leur réseau, qui fonctionne en itinérance au lieu du schéma classique du rayonnage autour de hubs. Des pilotes décrivent également des systèmes IT obsolètes. Savent pas quels avions et équipages sont où et capables de voler sur quoi. Seule solution, un grand reset.

https://www.businessinsider.com/airline ... ns-2022-12

https://www.theguardian.com/us-news/202 ... ion-review

Un de leurs ex grand boss des opérations est chez nous depuis un an et demi, je comprends mieux.

J'ai l'impression que le low cost ne comprend pas qu'au delà d'une certaine dimension structurelle, l'attitude start-up demerden sie sich, ça passera les gars on serre les coudes ne fonctionne plus. Dans l'avion, t'es pas que pilote, t'es responsable FTL, auditeur légal, attaché logistique et négociateur avec divers acteurs et passagers sur les nerfs. Le tout avec bien entendu le hardware et software le plus bon marché qui soit. T'as beau dire que la merde coûte plus cher en soucis que d'acheter le bon matos d'entrée de jeu, non non, ce qui compte ce sont les dépenses publiées au prochain semestre...

L'éternel problème étant toujours le même, les gens des bureaux banalisent totalement le travail des équipages.

Assez effrayant. Ca a dû planter sec.

Un autre qui n'est pas passé loin.

https://onemileatatime.com/news/qatar-a ... awareness/

https://www.instagram.com/reel/CohkCJjD ... _copy_link

En reproduction réaliste sur FS, ça donne ça (le brouillard en moins). Pas joli.

Je ne sais pas ce qui est en train de se passer aux US mais la quantité et la qualité de leurs near misses sont de premier ordre.

Premier rapport sur le crash Yeti à Pokhara. Le copilote (instructeur du pilote sur ce vol) en mettant (et confirmant) les flaps sur full a au fait neutraliser les pâles des hélices (les leviers d'à côté) ! Le pilote (en formation) a reporté plusieurs fois l'absence de couple sur les moteurs sans que l'instructeur ne remarque son erreur mais, à la place, il a juste rajouter des gaz. Sans effet. C'est quand même dingue des erreurs pareilles.

Je suis ponctuellement depuis quelques temps la série "Air Crash", non pas par voyeurisme mais par pur intérêt informatif et technique.

Des exemples comme celui que tu cites, il y en a à foison. C'est absolument dingue le nombre d'accidents causés uniquement par les facteurs humains.

Faut prendre un peu de recul avec cette série parce qu'après avoir visionné quelques épisodes tu serais presque tenté de penser que cramer les rouges au carrefour de Chaudron en vélo sans casque et sur une roue est 1000x plus safe que de prendre l'avion..

Je regarde aussi Air Crash depuis quelques années maintenant. Avant de regarder cette émission, je n'avais pas spécialement peur de l'avion. On part 10 jours en Irlande en septembre et maintenant j'ai presque la frousse de monter à bord ! Quel magnifique autogoal...

flyspin a écrit : ↑

22 févr. 2023 09:14

Je regarde aussi Air Crash depuis quelques années maintenant. Avant de regarder cette émission, je n'avais pas spécialement peur de l'avion. On part 10 jours en Irlande en septembre et maintenant j'ai presque la frousse de monter à bord ! Quel magnifique autogoal...

Factuellement et statistiquement, l'avion reste, de loin, le moyen de transport le plus sur. Puis, les accidents détaillés dans la série se sont majoritairement produis il y a 20 ou 30 ans.

D'énormes progrès ont été réalisés depuis que ce soit dans la gestion du cockpit et de son équipage, les composants mécaniques et informatiques, le contrôle aérien, les facteurs météos, etc... Perso, ce qui "m'inquiète" le plus actuellement c'est l'engorgement du trafic sur et autour des grands hubs.

Ce qu’il faut toujours garder en tête, c’est qu’il est plus “intéressant” de faire un épisode sur les cas qui partent totalement en steak que les bien plus nombreux cas qui finissent en happy ending.

La majorité des crashs commencent avant même d’aller á l’aéroport, famille, finances, fatigue, politique, que sais-je… J’en ai fait ma règle d’or que je ne vais pas bosser si je me sens pas “largement assez bien”. Je préfère m’expliquer quant á une absence qu’un incident. Note que j’ai la chance de travailler sous un boss qui ne m’a jamais appellé quand je me suis désisté pour fatigue autre “unavailability”. Je pense que les passagers sont aussi gagnants de partir avec une heure de retard plutôt qu’avec un mec qui n’a pas dormi de la nuit á cause du chien du voisin ou que sais-je.

Alors je dois avoi vu à peu près l'intégralité des plus de 20 saisons du truc, sans que ca ne crée une peur de l'avion chez moi. Au contraire, je comprends mieux ce qui se passe dans un vol, je n'ai pas peu quand un pilote fait ce qu'il faut mais qui peut surprendre celui qui ne connait pas. Bon après, faut aussi voir que je me destinais à la base à être pilote d'avion quand j'étais jeune et que c'est la baisse du trafic pendant la guerre du golfe qui m'a fait basculer vers une autre branche.

bence a écrit : ↑

25 févr. 2023 10:43

Ce qu’il faut toujours garder en tête, c’est qu’il est plus “intéressant” de faire un épisode sur les cas qui partent totalement en steak que les bien plus nombreux cas qui finissent en happy ending.

Majoritairement, oui. Mais ce week-end je suis "tombé" sur 2 épisodes de (presque) happy end.

- L'embraer sorti de révision avec les commandes d'ailerons... inversées

- Le Sichuan dont le copi s'est fait à moitié aspirer hors du cockpit après l'explosion du pare-brise (re ). Déjà, en tel cas et comme c'est la vitre frontale, à plus de 250kts je pensais que tous les débris seraient rentrés dans l'habitacle et non "soufflés" dehors. Et 2, comment le copi a pu survivre à un truc pareil ?!?! Outre le froid, le manque d'oxy, mais surtout la tête façe à un vent de plus de 500km/h ?!?
Il y a un exemple d'éjection intempestive ou le (co)pilote s'est retrouvé à moitié hors cockpit dans un siège semi-éjecté, casque arraché. Lui il a pris sévère par contre, bien que vivant au retour sur le porte avion