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J'étais en Irlande il y a 2 semaines et le débat sur le référendum à venir sur le traité de Lisbone faisait rage. Des panneaux partout, litéralement partout, bord des routes, carrefours, et en interrogeant collègues et chauffeurs de taxi, la confiance que le oui allait l'emporter semblait solide. Rien de scientifique, mais la frange du nom semblait minoritaire, surtout au niveau des partis politiques où seul le Sinn Fein avait des affiches prônant le non.

Je me risquerais à parler d'ingratitude de la part du peuple irlandais qui semble avoir oublié bien vite les 55 milliards d'euros de subventions nettes que l'Union Européenne a contribué en 35 ans, faisant de l'Irlande un pays moderne et prospère.

Les irlandais ont au moins l'avantage de pouvoir se déterminer sur le sujet qui est d'importance. On ne leur a pas volé leur voix comme en France et en Hollande. Ce qui pour moi était un affront incroyable de la part du gouvernement de ces pays.

Si d'autres pays européens avaient du organiser un référendum, le traité de Lisbonne aurait été rédigé autrement. Car là il est indigeste pour une large majorité des habitants et fait 350 pages ce qui est énorme pour un traité dit simplifié.

D'autre part, les irlandais manifestent leur mécontentement sur l'évolution européenne (d'après ce que j'ai pu lire). Les aspects fiscaux sont une question cruciale en Irlande tout comme l'est également l'immigration.

Je suis pas certain que de voter non à chaque fois, face avancer le schmilblick.
Ca retardera encore la construction d'une Europe forte.
Enfin, c'est fait, c'est comme ça.

Mais je trouve que les systèmes démocratiques ou l'on donne un poids maximum aux minorités (comme la majorité des cantons en Suisse), bien qu'ils apportent une certaine forme de stabilité, sont un énorme frein aux réformes et au progrès.

Au fait, Lisbonne, ça prends 2 N en français.

- Sput

sputnick a écrit :Je suis pas certain que de voter non à chaque fois, fasse avancer le schmilblick.
Ca retardera encore la construction d'une Europe forte.

Une Europe forte n'est pas pour demain, avec ce système les populations perdent leurs repères et leur identité, et comme toujours ce sont les pays riches, donc ceux qui travaillent, qui paient pour les autres qui se lugent. De Gaulle avait raison, il ne suffit pas de sauter sur sa chaise comme un cabri en scandant "L'Europe, l'Europe !", et ce ne sont pas des traités hypertrophiés auxquels personne ne comprend rien, même leurs auteurs, qui amélioreront une situation déjà bien compromise.

N.B. Lisbonne prend effectivement 2 n en français.

BS a écrit :

sputnick a écrit :Je suis pas certain que de voter non à chaque fois, fasse avancer le schmilblick.
Ca retardera encore la construction d'une Europe forte.

Une Europe forte n'est pas pour demain, avec ce système les populations perdent leurs repères et leur identité, et comme toujours ce sont les pays riches, donc ceux qui travaillent, qui paient pour les autres qui se lugent. De Gaulle avait raison, il ne suffit pas de sauter sur sa chaise comme un cabri en scandant "L'Europe, l'Europe !"

N.B. Lisbonne prend effectivement 2 n en français.

En fait le post était une questiont: Lisbone c'est n ou n?

La grenouille a écrit :En fait le post était une question: Lisbone c'est n ou n?

Toujours aussi drôle, Xavier, mais le titre du sujet était ponctué par une exclamation et non par une interrogation !

Ce vote ne changera probablement rien car les têtes pensantes de l'UE trouveront vite la parade !

alainp a écrit : D'autre part, les irlandais manifestent leur mécontentement sur l'évolution européenne (d'après ce que j'ai pu lire). Les aspects fiscaux sont une question cruciale en Irlande tout comme l'est également l'immigration.

Ca a été le coup de maître des opposants: établir un lien entre la fiscalité des entreprises (12.5% de corporate tax rate en Irlande) et le traité alors qu'il n'existe pas. L'insinuation que si la structure de la commission se consolide, elle pourrait un jour imposer à l'Irlande de relever sa fiscalité et ainsi perdre de sa compétitivité.
Un article résumant le sujet.

Si l'immigration a été aussi une crainte (pas clair pour moi), c'est presque autant ironique que les subventions européennes.

C'est effectivement ironique, mais je pense que ce sont plus des votes de réaction à un mal être général qu'on attribue à la branche étatique la plus indirecte (donc dont on se sent le moins proche), perte de pouvoir d'achat, baisse de la croissance etc.

En France c'était pareil. En théorie, si on ne comprend pas un texte, on ne vote pas non, on s'abstient.

Néanmoins il faut se le taper ce traité. Déjà pas facile à trouver et en plus quasi illisible pour le commun des mortels.
Faut pas s'étonner qu'après les gens aient peur de dire oui.

Comme le souligne BS un autre traité légèrement modifié va apparaitre. Sarkozy en Maître de cérémonie pour ces prochains mois va tout faire pour cela.