J'ai pris un peu de temps à répondre, cette période étant chargée pour moi.
Pour en revenir à cette vidéo, en dehors de l'effet de manche et la recherche de sensationnalisme, beaucoup de choses dites ici sont plus ou moins vraies. Comme souvent, c'est toujours dans les détails qu'on retrouve les problèmes :
- Je partage son avis concernant le pass sanitaire (sisi) ! Nous avons de plus en plus d'exemples qui prouvent que le pass sanitaire n'est de loin pas la panacée qu'on veut bien nous faire croire : par exemple, la semaine passée, une personne en boite de nuit à Genève a réussi à contaminer 100 autres clubers en moins d'une heure. La question est de savoir pourquoi plutôt que de juste dénoncer une pseudo atteinte à la liberté et/ou son inefficacité : tant que ce pass prendra en compte les tests "rapides", il ne pourra pas être fiable dans la mesure où un test rapide a une efficacité relative de 80 à 90%. Cela signifie que sur 100 personnes controlées négatives, 10 peuvent potentiellement être porteuses du SARS-Cov-2. Si on rajoute le fait que le variant Delta demande nettement moins de temps que la souche originelle pour se développer et atteindre une charge virale suffisante pour rendre son porteur contagieux (on parle de 2 à 3 jours), un teste de plus de 24heures ne devra pas être considéré comme suffisant. Cela exclut donc automatiquement les tests PCR dans la mesure où il faut compter 1 à 2 jours pour avoir le résultat (qui lui sera à 100% juste).
- Le seul moyens de rendre le pass sanitaire efficace serait de le transformer en pass vaccinal : soit le patient est vacciné, soit il l'est pas. Mais cela va poser problème pour les personnes qui ne peuvent être vaccinées (comme moi) ou pour les personnes chez qui l'efficacité du vaccin est toute relative (comme les personnes immunosuprimées). Mais ce serait le seul document permettant vraiment de s'assurer que la transmission du virus sera nulle, ou tout du moins très entravée. Avec un risque sanitaire très faible d'engorgements du système de santé. Par contre, politiquement, c'est de facto exclure tout les non-vaccinés de la société. Est-ce acceptable ?
- Concernant l'augmentation du nombre de patients en soins intensifs, là par contre, le terme de "mensonges d'Etat" est juste utilisé pour faire le buzz. Ces affirmations sont d'ailleurs totalement fausses, tant pour la France que pour la Suisse. On a constaté, en Suisse, une augmentation de 33% des personnes en réanimation pour cause de Covid la semaine passée. Certes, 33% de plus de peu, cela reste pas grand chose. C'est heureux que les hospitalisations en soins aigus et, par extension, aux soins intensifs, soient basses car personnes ne souhaitent revivre la situation de novembre/décembre passé. Mais dans les faits, oui, cela augmentent et il faut tout faire pour que cela ne s'accentue pas.