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Re: On en parle ...

Publié : 16 mai 2018 06:38
par rbk
Tout à fait d'accord avec ta dernière phrase

Re: On en parle ...

Publié : 16 mai 2018 07:21
par Nyrvan
_nicolas a écrit :
16 mai 2018 06:00
Précisément elle ne sait pas qu'elle parle à une mourante et a choisi de lui dire d'arrêter les blagues. La personne qui lui a passé l'appel n'est pas innocente dans le déroulement de l'affaire.

Pour ce qui est des urgences, le chaos est partout. Et le vrai problème ce ne sont pas les urgences elles-mêmes mais ceux qui s'y rendent...
Peux-tu développer ? J'ai peur de mal comprendre.

Re: On en parle ...

Publié : 16 mai 2018 11:05
par _nicolas
Que comprends-tu ?

Re: On en parle ...

Publié : 16 mai 2018 12:27
par Jan25
_nicolas a écrit :
16 mai 2018 11:05
Que comprends-tu ?
Pourquoi ne pas répondre à la question posée?

Re: On en parle ...

Publié : 16 mai 2018 13:16
par Hanse
Sans évoquer "l'affaire Naomi" que je ne connais pas, je pense que ce que Nicolas voulait sans doute dire et qui apparaît comme un fait reconnu en tous les cas dans des services d'urgences de Romandie est que:

- malgré le nom évocateur de "Urgences", un bon nombre de personnes s'y rendent pour des choses qui n'ont rien d'urgent, provoquant un engorgement inutile au détriment des patients qui viennent pour une vraie urgence (on pourra certes répondre qu'un non médecin ne peut pas toujours distinguer ce qui est urgent de ce qui ne l'est pas, mais quand même); ce qui n'est pas urgent peut faire l'objet d'une consultation normale chez un médecin ou dans un hôpital;

- les services d'Urgences sont régulièrement confrontés à des perturbateurs au comportement difficile à gérer, soit en raison d'une consommation d'alcool ou de stupéfiants, soit en raison d'une anxiété non maîtrisée (l'anxiété peut se comprendre dans des cas d'urgence mettant en jeu la santé ou la vie), soit en raison d'incompréhension due à des difficultés de communication (problèmes de langue par exemple).

Re: On en parle ...

Publié : 16 mai 2018 13:17
par _nicolas
Jan25 a écrit :
16 mai 2018 12:27
_nicolas a écrit :
16 mai 2018 11:05
Que comprends-tu ?
Pourquoi ne pas répondre à la question posée?
Parce que la question est complétée d'un point qui ne me donne pas envie de développer à ce stade...

Re: On en parle ...

Publié : 16 mai 2018 14:13
par Yvan
Nagata-San a écrit :
15 mai 2018 15:56
Cela donne une idée du chaos en France en matière d'urgence.
Je n'aime pas faire de stéréotypes, mais tout de même, la France semble "encore" avoir monté une usine à gaz avec les moyens d'appels et de communications interservices.

Le schéma (apparemment en cours de réforme) des numéros d'urgences en France a nécessité une infographie animée ( :shock: ) au 20h00 de tf1 pour y comprendre vaguement quelque chose entre le 15, le 112, le 36 machin, la redirection au médecin urgentiste, le pas urgentiste, le SAMU, bref, le truc déjà imbuvable lorsqu'on est en pleine possession de ses moyens, alors lorsque l'on est blessé ou malade... Sans compter qu'apparemment la communication entre les différents services est parfois défaillante.

Re: On en parle ...

Publié : 16 mai 2018 17:22
par Nyrvan
_nicolas a écrit :
16 mai 2018 13:17
Jan25 a écrit :
16 mai 2018 12:27
Pourquoi ne pas répondre à la question posée?
Parce que la question est complétée d'un point qui ne me donne pas envie de développer à ce stade...
Parce que je m'attends à une réponse simpliste type "cas bagatelle qui n'ont rien à faire là" si à la mode de nos jours.

Re: On en parle ..

Publié : 16 mai 2018 17:55
par Nyrvan
Hanse a écrit :
16 mai 2018 13:16
Sans évoquer "l'affaire Naomi" que je ne connais pas, je pense que ce que Nicolas voulait sans doute dire et qui apparaît comme un fait reconnu en tous les cas dans des services d'urgences de Romandie est que:

- malgré le nom évocateur de "Urgences", un bon nombre de personnes s'y rendent pour des choses qui n'ont rien d'urgent, provoquant un engorgement inutile au détriment des patients qui viennent pour une vraie urgence (on pourra certes répondre qu'un non médecin ne peut pas toujours distinguer ce qui est urgent de ce qui ne l'est pas, mais quand même); ce qui n'est pas urgent peut faire l'objet d'une consultation normale chez un médecin ou dans un hôpital;

- les services d'Urgences sont régulièrement confrontés à des perturbateurs au comportement difficile à gérer, soit en raison d'une consommation d'alcool ou de stupéfiants, soit en raison d'une anxiété non maîtrisée (l'anxiété peut se comprendre dans des cas d'urgence mettant en jeu la santé ou la vie), soit en raison d'incompréhension due à des difficultés de communication (problèmes de langue par exemple).
C'est malheureusement pas aussi simple que cela. Oui des patients se rendent aux urgences pour des cas non urgents, mais régulièrement ils en n'ont même pas conscience. Ils sont souvent pris dans l'hysterie collective d'internet, du tout vouloir tout de suite ou simplement de ne pas avoir de médecin traitant (il est de plus en plus difficile d'avoir un généraliste, beaucoup ne prennent plus de nouveaux patients). 26 Minutes le résumait très bien : https://www.rts.ch/play/tv/26-minutes/v ... id=7457665

Rajoutez au fait que le dimensionnement des urgences date souvent des années 90 voir 2000 dans le meilleur des cas, plus le manque d'information du public pour des solutions alternatives comme les polycliniques, cela provoque des engorgements importants.

Ce que je constate aussi, c'est l'incompréhension des patients pour la priorité médicale : il y a dix ans, les patients attendaient quasiment tout autant mais l'agressivité n'était pas aussi usuelle. Depuis ces dernières années, la violence verbale et physique envers le personnel soignant est devenue banale : il n'y a plus de limites, les patients et leurs familles se permettent d'insulter sans gêne et ce n'est pas forcément dépendant de stupéfiants quelconques ou d'abus d'alcool. C'est juste qu'ils croient qu'en payant leurs primes d'assurance, le client est roi, voir Dieu pour certains.

Malheureusement, ce que mes confrères vivent aux urgences est en réalité qu'un concentré de comment évolue notre société.

Re: On en parle ..

Publié : 16 mai 2018 18:32
par ze_shark
Nyrvan a écrit :
16 mai 2018 17:55
Malheureusement, ce que mes confrères vivent aux urgences est en réalité qu'un concentré de comment évolue notre société.
Est-ce que la "clientèle problématique" a un profil démographique ou socio-culturel particulier ?

Re: On en parle ...

Publié : 16 mai 2018 19:31
par rbk
En France les urgences c'est gratuit alors que la visite chez médecin c'est payant, ça explique un peu l'engorgement.

Je me souviens d'un passage aux urgences enfants des HUG (ma fille qui devais avoir 6 mois avait fait une sévère allergie médicamenteuse). D'autres parents étaient là avec des enfants soit disant mourant (ils faisaient le forcing pour passer en priorité) et qui couraient dans les couloirs de l’hôpital.

Re: On en parle ..

Publié : 17 mai 2018 01:03
par Nyrvan
ze_shark a écrit :
16 mai 2018 18:32
Est-ce que la "clientèle problématique" a un profil démographique ou socio-culturel particulier ?
Oui et non. Cela va de Madame en Louboutin et Vuitton qui croit que son assurance complémentaire Privée Premium Black Édition lui assure tous les droits au Prince Mohamed Ben Bidule qui ne veut pas qu'une femme médecin s'occupe de lui et qu'en dessous du titre de Professeur, t'es un incompétent notoire. Et de l'autre côté, il y a les éternels habitués complètement défoncés, SDF, migrants et cibles favorites de l'UDC. Entre ces deux extrêmes, on trouve de tout : du bon vaudois aux émigrés de longue date qui parlent pas un mot de français.

Enfin ça fait 6 ans que je n'y ai plus mis les pieds, peut-être que cela a évolué, même si j'en doute vu les echos que j'en ai.

Re: On en parle ...

Publié : 17 mai 2018 10:26
par juliencor
Et le syndrome méditéranéen, on en parle en Suisse?

Re: On en parle ...

Publié : 17 mai 2018 10:40
par Nyrvan
Ça fait bien 10 ans qu'on en parle, ou que le corps médical devrait être sensibilisé : https://www.revmed.ch/RMS/2007/RMS-113/2601

Re: On en parle ...

Publié : 20 mai 2018 07:18
par vravolta
Alors de mon côté, les peu de fois où j'ai eu à faire avec les urgences en Suisse, ca s'est très bien passé. Après, peut être que je ne suis pas le cas le plus représentatif vu que Madame étant médecin, quand on y va, c'est pour des cas qui en valent la peine. Mais typiquement pour ma myocardite, je suis arrivé à l'accueil, leur ai expliqué calmement les symptômes (pourtant pas bien méchants), ils m'ont fait de suite la prise de sang, sont revenus 30 mn plus tard avec le résultat, avaient déjà l'ambulance qui attendait en bas pour me transférer aux HUG, avaient géré la garde de mes filles en attendant le retour de Paris de Madame. Arrivé aux HUG, ils m'attendaient, m'ont fait de suite les exams nécessaires avant même que Madame ait pu m'instruire par SMS de leur demander de les faire. Donc mon sentiment est que pour ce qui est critique, ca fonctionne bien. Ensuite, pour les cas où y'a pas de danger imminent, je veux bien croire qu'on sera sans doute moins bien pris en charge et que ce sera sans doute long. Mais bon, ca n'est plus tout à fait une urgence au sens premier du terme.