Re: Politique suisse de prévoyance
Publié : 10 avr. 2017 10:59
Alors dans mon cas, la part surobligatoire est mieux remuneree que l'obligatoire et elle est versée en capital donc pas de souci de taux de conversion.
Et l'Etat Français va se retrouver avec des parkings pleins à craquer de Dauphines, de 4CV et autres Triumph (au hasard) et avec plein de 2-pièces à la montagne et de studios avec "vue mer depuis la salle de bains"... Il va être bien avancé pour remplir les caisses quand il faudra vendre tout ce patrimoine.vravolta a écrit :La problematique de ponctionner des biens physiques est un classique de l'impot sur les successions et il a des solutions cf par exemple la succession Picasso. Rien n'empêche qui que ce soit de renoncer à un actif pour lequel le propriétaire ne sait plus payer les charges afférentes. C'est touf simplement une nationalisation d'une partie du patrimoine...
Ça n'est pas le "système de la LPP" mais ta caisse qui contient l'élément de solidarité que tu décris. Il y a des caisses qui différencient la partie obligatoire et sur-obligatoire pour les intérêts ou les taux de conversions, ou les deux, il y en a d'autres qui ne le font pas. À la fin du compte le risque de longévité pour la caisse est indépendant du fait qu'il y a une partie sur-obligatoire.Hanse a écrit :Pour revenir à la prévoyance, je complète mon message du 13 mars dernier.
Le système de la LPP contient aussi un élément de solidarité, en ce sens que le taux de conversion est plus élevé pour la part obligatoire pour la la part surobligatoire (actuellement 6.8% contre 5.11548%; et ces taux, surtout le second, vont sans doute baisser régulièrement...), la rémunération de l'avoir vieillesse étant en outre supérieure pour la part obligatoire que pour la surobligatoire.
Donc, ceux qui bénéficient d'une LPP surobligatoire, car leurs revenus dépassent la limite de la part obligatoire, subventionnent ceux qui n'ont qu'une LPP obligatoire. Et j'entrevois que comme il sera de plus en plus difficile pour les caisses de pension de verser des prestations décentes pour la part obligatoire, on va plutôt baisser les taux de conversion et de rémunération pour la part surobligatoire, de manière à financer ce qui concerne la part obligatoire.
Mon point était que dans l'urgence (ce qui était le cas de Chypre), se servir dans l'épargne est le plus rapide à mettre en oeuvre. Et dans la mesure où il y a un plancher, ça devient socialement acceptable (Chypre avait prélevé 10% de l'épargne qui dépassait 85'000 EUR, donc sans toucher les "petits épargnants"). Mais dans notre cas hypothétique (jusqu'à maintenant) de la France, pour boucher un trou structurel dont on connaît l'existence longtemps à l'avance, et donc avec une contrainte de temps bien moins aigüe que pour les Chypriotes, ponctionner les biens devient effectivement une option valable.vravolta a écrit :Il faut avoir un bien taxable ET être dans l'incapacité de s'acquiter de la taxe: ca reduit deja pas mal la population. Ensuite, quand on a un probleme de logement social, avoir plein d'apparts, c'est plus une solution qu'un probleme en fait car tu peux les mettre en location a prix modéré ou organiser des vacances pour les demunis.
Pour les voitures de collection, je ne me fais pas de soucis quand à la capacité du marché mondial à racheter tout ce patrimoine. Et au pire, il y a le précédent Schlumpf qui montre que l'état sait très bien s'accomoder de ce genre de biens. Bref, je voudrais que tu aies raison, mais je crains que ces objections ne freinent pas le gouvernement quand le temps sera venu de se refaire une santé financière.