Porsche 911 Turbo (993)
Publié : 11 juil. 2009 11:41
Je vais vous parler de mon ancienne 993 biturbo que j’ai rapidement mentionnée dans ma présentation et dans chouettes photos par deux.

C’est donc une Porsche 911 turbo de 1996, type 993, noire. Ce modèle a été produit de 1995 à 1998. La version de base était équipée d’un flat 6 refroidi par air, double turbo en parallèle, 3.6 litres, 408 cv et 540 Nm, 4 roues motrices et boîte 6 vitesses. Un kit moteur de 430 cv fut aussi proposé, ainsi qu’un autre de 450 cv, qui équipa également la série limitée ultime 911 Turbo S en 1998. Pour l’anecdote, le célèbre comédien américain Jerry Seinfeld acheta la dernière produite. C’était également la dernière Porsche produite avec un moteur refroidi par air, la génération 996 enterrant le concept original de la Porsche (qui a dit coccinelle ?)

L’esthétique est à mon avis très réussie. Lors de la sortie de la génération 993, l’arrière était acclamé, alors que l’avant, notamment les ailes / phares plus plats, avait dérangé les intégristes les plus conservateurs. Il faut aussi voir un très net air de famille avec l’avant de la mythique 959. Bien sûr la cellule centrale a peu changé, ce qui donne un pare-brise un peu trop vertical au standard d’aujourd’hui. Les ailes arrière sont naturellement élargies dans la plus pure tradition des 911 Turbo, et force est de constater que vue de dos ce modèle est particulièrement agressif et séduisant. La ligne du capot arrière est également plus basse que sur les 996 et 997, qui sont un peu moins gracieuse dans cette partie. L’aileron « fondu » fut également l’objet de critiques. Personnellement je trouve cette voiture toujours sublime, et ce n’est pas un hasard si le pendant atmosphérique sans aileron (Carrera 4S et 2S) a eu autant de succès.


L’intérieur a peu évolué par rapport à la 964. Les matériaux et la finition sont de bonne facture, quoique un ton en dessous de la 964. Les 5 cadrans sont toujours là, clé de contact à gauche, le pédalier articulé au plancher, on est en terrain familier. L’équipement est à la hausse avec une étrange incursion de Nokia dans la sono et l’accoudoir conducteur. Particularité un intérieur cuir rouge sang de bœuf (je ne vois pas comment le décrire autrement). Au début je n’étais sûr, puis j’ai fini par apprécier cette différence par rapport au noir / beige / gris clair souvent vus dans ces modèles.

La conduite est tout simplement exaltante. Le couple et la puissance sont présents à tous les étages, et le temps de réponse des précédentes versions à pratiquement disparu. Les performances annoncées sont 0-100 en 4.5 s, 1000 m DA en 23 s et 290 km/h en pointe. La boîte est très agréable, quoique certain trouveront la 1ère un peu courte (~ 60 km/h). Les freins sont puissants, faciles à doser, et la tenue de route est à l’avenant. On sent toujours un peu un avant plus léger que d’autres sportives, mais cela garde l’agilité légendaire des 911, avec des placements vifs et faciles à effectuer. Il faut comme toujours sur toute 911 gérer les transferts de masses, éviter le sousvirage en plantant bien l’avant, et ne pas en faire trop en cas de survirage, au risque de voir l’arrière passer devant. La suspension arrière avait fortement évolué avec un train multi bras. Le bruit est bien sûr plus étouffé que sur une version atmosphérique, mais les wwrrrrroooaaaaappppp de la soupape de décharge rappellent les belles heures du Mans. Banane dans les tunnels garantie.

L’avantage des Porsches a toujours été une facilité d’utilisation au quotidien comparé aux sportives italiennes ou anglaises. La voiture est petite, se conduit en ville comme une golf, et est très fiable. C’est envisageable comme daily car, pour autant qu’on puisse assumer des coûts supérieurs à la moyenne (assurances, services, pneus). Elle m’a même servi pendants de rudes hivers Villardous grâce à ses 4 roues motrices (pour autant que la neige ne soit pas trop épaisse, garde au sol de 12 cm oblige). Mais des que l’on veut accélérer, sur route ou sur piste, tout le savoir faire sportif de la marque apparait. Elle va très très vite, tien bien la route, et freine très fort. Et après une journée intensive de circuit, elle vous ramènera à la maison, en grand style et tout confort (relatif bien sûr).




C’est donc une Porsche 911 turbo de 1996, type 993, noire. Ce modèle a été produit de 1995 à 1998. La version de base était équipée d’un flat 6 refroidi par air, double turbo en parallèle, 3.6 litres, 408 cv et 540 Nm, 4 roues motrices et boîte 6 vitesses. Un kit moteur de 430 cv fut aussi proposé, ainsi qu’un autre de 450 cv, qui équipa également la série limitée ultime 911 Turbo S en 1998. Pour l’anecdote, le célèbre comédien américain Jerry Seinfeld acheta la dernière produite. C’était également la dernière Porsche produite avec un moteur refroidi par air, la génération 996 enterrant le concept original de la Porsche (qui a dit coccinelle ?)

L’esthétique est à mon avis très réussie. Lors de la sortie de la génération 993, l’arrière était acclamé, alors que l’avant, notamment les ailes / phares plus plats, avait dérangé les intégristes les plus conservateurs. Il faut aussi voir un très net air de famille avec l’avant de la mythique 959. Bien sûr la cellule centrale a peu changé, ce qui donne un pare-brise un peu trop vertical au standard d’aujourd’hui. Les ailes arrière sont naturellement élargies dans la plus pure tradition des 911 Turbo, et force est de constater que vue de dos ce modèle est particulièrement agressif et séduisant. La ligne du capot arrière est également plus basse que sur les 996 et 997, qui sont un peu moins gracieuse dans cette partie. L’aileron « fondu » fut également l’objet de critiques. Personnellement je trouve cette voiture toujours sublime, et ce n’est pas un hasard si le pendant atmosphérique sans aileron (Carrera 4S et 2S) a eu autant de succès.


L’intérieur a peu évolué par rapport à la 964. Les matériaux et la finition sont de bonne facture, quoique un ton en dessous de la 964. Les 5 cadrans sont toujours là, clé de contact à gauche, le pédalier articulé au plancher, on est en terrain familier. L’équipement est à la hausse avec une étrange incursion de Nokia dans la sono et l’accoudoir conducteur. Particularité un intérieur cuir rouge sang de bœuf (je ne vois pas comment le décrire autrement). Au début je n’étais sûr, puis j’ai fini par apprécier cette différence par rapport au noir / beige / gris clair souvent vus dans ces modèles.

La conduite est tout simplement exaltante. Le couple et la puissance sont présents à tous les étages, et le temps de réponse des précédentes versions à pratiquement disparu. Les performances annoncées sont 0-100 en 4.5 s, 1000 m DA en 23 s et 290 km/h en pointe. La boîte est très agréable, quoique certain trouveront la 1ère un peu courte (~ 60 km/h). Les freins sont puissants, faciles à doser, et la tenue de route est à l’avenant. On sent toujours un peu un avant plus léger que d’autres sportives, mais cela garde l’agilité légendaire des 911, avec des placements vifs et faciles à effectuer. Il faut comme toujours sur toute 911 gérer les transferts de masses, éviter le sousvirage en plantant bien l’avant, et ne pas en faire trop en cas de survirage, au risque de voir l’arrière passer devant. La suspension arrière avait fortement évolué avec un train multi bras. Le bruit est bien sûr plus étouffé que sur une version atmosphérique, mais les wwrrrrroooaaaaappppp de la soupape de décharge rappellent les belles heures du Mans. Banane dans les tunnels garantie.

L’avantage des Porsches a toujours été une facilité d’utilisation au quotidien comparé aux sportives italiennes ou anglaises. La voiture est petite, se conduit en ville comme une golf, et est très fiable. C’est envisageable comme daily car, pour autant qu’on puisse assumer des coûts supérieurs à la moyenne (assurances, services, pneus). Elle m’a même servi pendants de rudes hivers Villardous grâce à ses 4 roues motrices (pour autant que la neige ne soit pas trop épaisse, garde au sol de 12 cm oblige). Mais des que l’on veut accélérer, sur route ou sur piste, tout le savoir faire sportif de la marque apparait. Elle va très très vite, tien bien la route, et freine très fort. Et après une journée intensive de circuit, elle vous ramènera à la maison, en grand style et tout confort (relatif bien sûr).


