Le business de la Pomme

[_nicolas]

Je pense que le R&D coute énormement aussi parce que des tas de petites choses sont améliorées en permanence: MagSafe, Consommation, Unibody, Trackpad multitouch...

Tout ceci doit entretenir ces couts !

On est quand même à près de 1 milliard et demi de budget pour 2009 ! Pour du Magsafe ?

[Nagata-San]

Je pense que le R&D coute énormement aussi parce que des tas de petites choses sont améliorées en permanence: MagSafe, Consommation, Unibody, Trackpad multitouch...

Tout ceci doit entretenir ces couts !

On est quand même à près de 1 milliard et demi de budget pour 2009 ! Pour du Magsafe ?

MagSafe, Multitouch, Unibody (!), Ecran LED, intégration new iMac

Vu le job sur TOUT (design, chaleur, SAV etc) je dis pas que ca explique tout, mais ca aide.

De plus, le centre de Serveurs a du couter lourd !

[_nicolas]

De plus, le centre de serveurs a du couter lourd !

A priori ça ne devrait pas tomber dans la R&D...

[Nagata-San]

Si on sait ce qu'on y fait oui, mais actuellement !?

[ze_shark]

Je pense que le R&D coute énormement aussi parce que des tas de petites choses sont améliorées en permanence: MagSafe, Consommation, Unibody, Trackpad multitouch...

Et à votre avis tout ça est développé à l'interne ?

[ToTheEnd]

Visiblement, personne n'a mentionner que Fortune vient de nommé Steve Jobs "CEO of the decade"

Pour suivre de près le secteur - aussi bien sur le plan professionnel que personnel - je trouve que cette "nomination" est pleinement méritée tant cette homme a fait pour sa boîte et l'industrie IT en général.

Alors que ces dix dernières années ont vu disparaître des dinosaures de l'informatique, il a su insuffler un nouveau souffle a son entreprise et au secteur.

Mieux encore, il a su sortir du secteur IT à proprement parler en apportant une solution à l'industrie de la musique et du film qui étaient dépassés face à un ennemi binaire uniquement armé de 0 et de 1...

Bref, longue vie à ce gars!

T

[ze_shark]

Même s'il faut reconnaître à Jobs un génie visionnaire doublé d'un solide sens stratégique, le peu d'insider information que j'entends sur les méthodes de management despotiques qui ont cours chez Apple n'en fait certainement pas un leader pour qui j'ai de l'admiration. Si encore aujourd'hui l'organisation d'Apple ne fait qu'itérer jusqu'à ce que les produits présentés à l'empereur satisfassent à ses attentes, c'est qu'il y a quelquechose de fondamentalement vérolé dans la pomme. Soit tout dépend réellement de lui et il a été incapable de construire une organisation, soit ses vétos et blanc-seings sont arbitraires au point de laisser sa propre clique incapable de prédire ses décisions.
Il n'est même pas clair à mon esprit qu'il souhaite réellement qu'Apple lui survive. Pas avec un égo pareil.

Dans un autre registre, AT&T se plaint que 3% des utilisateurs d'iPhone bouffent 40% de la bande passante de son réseau. Si c'est pas du Pareto, ça ...

[_nicolas]

Jobs est l'un des exemples de ce fameux bouquin de Robert Sutton, et certainement pas le seul dirigeant dans le genre.

[ToTheEnd]

Perso, c'est une erreur de penser que des Amadeus Mozart, Steve Jobs ou Jack Welch sont des gens qui méritent l'admiration pour tout ce qu'ils font.

Si ces gens ont démontré du génie dans bien des aspects "professionnels" ou "privés", ils ne sont certainement pas parfaits et leurs motivations vont bien au-delà de l'admiration que d'autres peuvent leur porter... c'est même le cadet de leur souci, tout comme l'argent.

Ce que je peux néanmoins dire de la part de 2 personnes (ancienne PR et Andy Hertzfeld) que j'ai lu et entendu, c'est que travailler avec Steve a été une gageur. Chacun a dit à quel point l'expérience avait été enrichissante, palpitante et absolue... mais aussi exténuante, difficile et harassante!

Assurément, Steve a un ego et un RDF (Reality Distortion Field) ahurissant mais il a également une vision unique du monde digital qui nous entoure.

Bref, Steve a lancé Apple sur une belle orbite et s'il venait à quitter le vaisseau, je ne sais pas si ceux qui resteraient à bord parviendraient à garder la navette sur cette orbite ou non.

Perso, il ne me déplairait pas de tenter l'aventure...

T

[_nicolas]

Chacun a dit à quel point l'expérience avait été enrichissante, palpitante et absolue... mais aussi exténuante, difficile et harassante!

Du côté de ma modeste expérience, c'est auprès de despotes et autres dictateurs à l'égo surdimensionné, visionnaires surdoués mais sans aucun sens du dialogue ou de la convivialité, que j'ai le plus appris. La principale difficulté est d'avoir suffisamment d'énergie pour tenir le choc et suivre le rythme, un poil de PNL suffit ensuite pour trouver le bon modus vivendi.

S'agissant d'Apple, l'entourage de Jobs doit suffisamment être bien taillé et imprégné des méthodes du gugus pour assurer la pérennité de la boîte. L'un des premiers réflexes au départ de tels profils, quand ils ont mené au succès, est généralement de vouloir les imiter.

[ze_shark]

Ca n'explique pas pourquoi des décisions secondaires doivent remonter systématiquement jusque tout en haut.

[ToTheEnd]

Because everything is in the details.

T

[_nicolas]

Yes... A propos de Jobs ce bouquin, que je suis en train de lire sur le Kindle que j'emporte désormais partout, est assez intéressant.

[ze_shark]

Because everything is in the details.

Donc tout est du resort du CEO ?
Entre une organisation attentive aux détails et un schéma où certaines décisions sont tellement arbitraires que l'organisation est incapable de produire le résultat souhaité d'elle-même et itère au gré des diktats qui jaillissent du temple, il y a un gouffre vertigineux.

Je peine à comprendre comment on peut faire l'apologie de ce modèle. Si l'organisation produisait avec constance les résultats attendus par la tête, la validation systématique pourrait être perçue comme une méthode de management destinée à garantir la performance dans un domaine essentiel: le produit. La réalité est que l'organisation soumet, se fait remballer, itère, re-soumet, etc ... jusqu'à obtenir le blanc seing.

Enlevez le bonhomme en haut, et il n'y a que deux issues possibles:
- les résultats s'améliorent car les itérations étaient inutiles à la satisfaction du client
- les résultats s'agravent car l'organisation était incapable de délivrer d'elle-même

Pour pousuivre sur le thème "AT&T a bien de la peine", un autre article de BW.

[vravolta]

Je suis assez d'accord avec le Shark : Steeve Jobs est un risque à lui tout seul. Pour le moment, ses avantages l'ont emporté sur ses inconvénients ce qui a permis le succès d'Apple. Mais entre 2001 et 2007, les subprime ont aussi été un énorme succès. Tout ca pour dire qu'on n'évalue pas une perf dans l'absolu mais en relatif par rapport aux risques encourus. Et là d'un coup, le bilan est moins glorieux pour les raisons évoquées par Sharky : Quid de la succession? Effectivement sans rien investir sur la pérénité, ca libère de la marge de manoeuvre pour faire des trucs canon au quotidien.

Dit autrement, je pense que je peux prendre Schumi facilement sur route ouverte ... juste en prenant des risques inconsidérés que lui ne prendra pas, bref, en jouant avec des règles du jeu différentes. Je tiendrai 5 mn avant de mourir, mais je serai devant ...