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Comment un changement de législation se passerait peut être sujet à débat (en gros est-ce que les allemands seraient vraiment contre), mais les états ont largement la latitude fiscale d'arriver au même état de fait sans pour autant décréter une interdiction absolue.

Les seules choses qui à mon avis vont réellement freiner cette volonté politique clairement exprimée sont
- l'équation économique pour les électriques de masse, qui reste à démontrer
- les contingences pratiques pour la démographie locataire/urbaine

Une interdiction de fait des moteurs à combustion diminue les revenus de taxes et malus à zéro, donc rend les subsides aux électriques impossibles ou ruineux.

Outil assez ludique: http://carboncounter.com/



Peer reviewed (parait-il, pas vérifié), avec plein de paramètres à configurer (comme l'empreinte carbone de l'électricité) l'intérêt réside dans les deux lignes traitillées. Elles représentent les objectifs à atteindre (en gCO2eq/km) en 2030 et 2040 respectivement pour rester dans le cadre du scénario +2 degrés de l'IPCC/GIEC.

Les décisions politiques d'interdiction des voitures à combustion partent de ce constat: à peu près rien qui brûle des hydrocarbures n'est compatible avec un scénario de réchauffement de +2 degrés, et même en 2040, la plupart des électriques sont hors jeu, à moins que l'électricité devienne vraiment propre.

Pour les électriques, le débat est bien plus global. Si on veux atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, il va falloir revoir assez drastiquement notre manière de produire de l'électricité, qu'on soit en voiture électrique ou à pied. On est assez bon en Suisse pour ça, mais on est plus proche de l'exception que de la règle.

J'ai beaucoup de peine avec toute cette mode du 100% au lithium. Comme si on se soucis que du CO2, en laissant de côté la pollution des sols. Je ne dis pas qu'il ne faut rien faire, mais la vrai solution est peut-être de changer nos modes de vie, plus que l'origine/stockage de l'énergie qu'on utilise.

Je poste ici car le sujet concerne surtout les nouveaux véhicules électriques :

A la vue des modèles purement électriques présentés au salon de Francfort (les infos ne sont pas nouvelles certes), en particulier du Byton M-Bute, Honda E et Porsche Taycan, que penser de l'orgie d'écrans dans l'habitacle?

Certainement que le département marketing y est pour quelque chose et que cela augmente l'aspect technologique lié aux moteurs électriques, mais j'y vois en tout cas plusieurs points :
- C'est ultra geek à souhait. Déjà qu'une bonne partie de la clientèle est surprise des écrans qui remplacent les compteurs, mais là avec ce design, ça peut rebuter une grande partie des acheturs
- Cela apporte un risque de distraction au volant
- Les écrans tactiles nécessitent d'avoir les yeux dessus pour être manipulés (pas de retour au toucher)
- De telles surfaces actives doivent certainement avec un coût en consommation d'énergie - certes faible par rapport à déplacer le véhicule - mais contraire avec la problématique actuelle des batteries.
- Cela doit avoir certainement un coût non négligeable, dans des véhicules déjà relativement chers.

Il y a également un virage clair entre ces véhicules tout électriques et très informatisés, et les véhicules à moteur thermique/hybride plus conventionnels. Je ne sais pas comment l'analyser :
- Nouveau public cible ?
- Essayer de rendre la chose plus sexy pour une adoption de masse?
- Le fait d'avoir une grosse batterie rend la chose possible par rapport à une voiture classique? Ce qui voudrait dire que cela consomme relativement beaucoup, donc contre-productif sur une électrique.

Vos avis sont les bienvenus.

A mon avis, la geekerie compense l'ennui profond de rouler en voiture électrique. Et l'ennui de l'attente dans les stations de charge qui n'ont pas de Novotel avec piscine et restaurant gastronomique super sympa. D'où jeu d'arcades, fonctions complètement superflues (summon et autres conneries), navigateur internet, etc ...

Je ne vois pas d'autre explication. Et ce n'est ni du trollisme, ni du bashing.
Je pense vraiment que l'enthousiasme qui entoure l'ajout de fonctions superflues voire saugrenues vient de la perte d'intérêt dans la conduite elle-même. Il n'y a rien à faire, il ne se passe rien, c'est complètement fade, même si on bourre comme un âne.

Si la voiture électrique était de la bouffe, ce serait du tofu nature. Très sain, mais question goût ...
Si la voiture électrique était de l'habillement, ce serait un pyjama blanc.

Et paradoxalement un moteur electrique aurait le potentiel de faire une voiture de sport assez sympa. Après pour le bruit ça reste un defaut subjectif, generationel, il nous manque parce qu'on a appris a vivre cette expérience avec. Reste le problème de l'autonomie des batteries...

Je fais un peu de pub pour ce week-end



DRIVING EXPERIENCE
Journées découverte
Mobilité efficace

Samedi et Dimanche 14 et 15 septembre 2019
Place d'armes de Bure JU | Nalé | route Fahy - Bure

https://www.edj.ch/actualite/venez-test ... iogaz.html

ze_shark a écrit : ↑

13 sept. 2019 21:25

A mon avis, la geekerie compense l'ennui profond de rouler en voiture électrique. Et l'ennui de l'attente dans les stations de charge qui n'ont pas de Novotel avec piscine et restaurant gastronomique super sympa. D'où jeu d'arcades, fonctions complètement superflues (summon et autres conneries), navigateur internet, etc ...

Je ne vois pas d'autre explication. Et ce n'est ni du trollisme, ni du bashing.
Je pense vraiment que l'enthousiasme qui entoure l'ajout de fonctions superflues voire saugrenues vient de la perte d'intérêt dans la conduite elle-même. Il n'y a rien à faire, il ne se passe rien, c'est complètement fade, même si on bourre comme un âne.

Si la voiture électrique était de la bouffe, ce serait du tofu nature. Très sain, mais question goût ...
Si la voiture électrique était de l'habillement, ce serait un pyjama blanc.

Le Shark a tres bien resumé la chose: l’humeur de la societe est de faire que se deplacer pour le plaisir devient honteux et donc on met en place une repression pour faire que la voiture devienne aussi passionnante que le train. Du coup, on produit de telles voitures= adaptees pour se deplacer sans sensations. Des lors, la question est de comment passer le temps dans un tel transportoir? Et la reponse, c’est « comme dans un train, en surfant avec un ipad ». Selon moi, c’est pas tres malin d’orienter la conduite dans ce sens, mais si la societe l’a decide ainsi, je me plie a la societe et je surfe sur mon gros ipad dans ma voiture electrique comme je surferais sur un ipad dans le lounge de l’aeroport.

Attention a ne pas confondre performance et sport: ma model S est objectivement l’objet le plus performant de mon parc. C’est en revanche un des moins sportifs.

vravolta a écrit : ↑

14 sept. 2019 21:06

[...] mais si la societe l’a decide ainsi, je me plie a la societe et je surfe sur mon gros ipad dans ma voiture electrique comme je surferais sur un ipad dans le lounge de l’aeroport.[...]

Juste par curiosité : c'est ironique ?

ze_shark a écrit : ↑

13 sept. 2019 21:25

Si la voiture électrique était de la bouffe, ce serait du tofu nature. Très sain, mais question goût ...
Si la voiture électrique était de l'habillement, ce serait un pyjama blanc.

Remi a écrit : ↑

15 sept. 2019 08:35

vravolta a écrit : ↑

14 sept. 2019 21:06

[...] mais si la societe l’a decide ainsi, je me plie a la societe et je surfe sur mon gros ipad dans ma voiture electrique comme je surferais sur un ipad dans le lounge de l’aeroport.[...]

Juste par curiosité : c'est ironique ?

Oui, comme dit ailleurs, je suis un des defenseurs du fait qu’autopilot laisse clairement au conducteur la responsabilité de le surveiller. Mais c’est pour imager le risque qu’il y a à rendre la conduite insipide