Le Parlement européen vote la fin des moteurs thermiques en 2035
Publié : 14 févr. 2023 13:16
par Corsugone
Projet emblématique, il a été adopté par 340 voix pour, 279 voix contre et 21 abstentions.
Le Parlement européen a approuvé, dans un vote final mardi, le projet de réglementation mettant fin à la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035, un texte emblématique pour les objectifs climatiques européens. Malgré l'opposition du PPE, principale formation au Parlement européen, le texte a été adopté par 340 voix pour, 279 voix contre et 21 abstentions.
«Nous sommes arrivés à un accord historique, qui réconcilie l'automobile et le climat, deux frères ennemis», s'est réjouie l'eurodéputée écologiste Karima Delli, présidente de la commission des transports. Le texte prévoit de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures et camionnettes neuves en Europe à partir de 2035. Cela revient à l'arrêt de facto des ventes de voitures et véhicules utilitaires légers neufs à essence et diesel dans l'UE à cette date, ainsi que des hybrides (essence-électrique), au profit de véhicules 100% électriques.
Cette réglementation, proposée par la Commission européenne en juillet 2021, avait fait l'objet de négociations entre le Parlement et le Conseil de l'UE, qui étaient parvenus à un accord en octobre 2022. Le Conseil (représentant les États membres) devra encore formellement approuver le texte pour qu'il entre en vigueur. Il s'agit du premier accord sur un texte du paquet climat européen («Fit for 55») destiné à réduire d'au moins 55% d'ici 2030 par rapport à 1990 les émissions de gaz à effet de serre de l'UE. Il entérine l'objectif de réduction des émissions de CO2 pour 2030 de -55% pour les nouvelles voitures et -50% pour les nouvelles camionnettes, par rapport à 2021.
«Notre industrie est prête à relever le défi de fournir des véhicules zéro émission», a déclaré dans un communiqué Sigrid de Vries, directrice générale de l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA). «Tous les efforts et investissements de l'industrie automobile sont orientés vers une mobilité zéro émission. Il est essentiel que toutes les politiques et réglementations de l'UE s'alignent sur cet objectif et le soutiennent», a-t-elle ajouté.
«L'industrie automobile génère 12,5 millions d'emplois en Europe. Nous ne pouvons pas nous permettre de jouer aux apprentis-sorciers avec cette filière», a déclaré de son côté Nathalie Colin-Oesterlé, du groupe PPE, opposée au texte. «La transition doit se faire avec et non contre cette filière, afin de ne pas être génératrice de drames humains et sociaux», a estimé la députée.
Re: Le futur proche des électriques et hybrides
Publié : 15 févr. 2023 08:13
par _nicolas
"New Cars Are Only for the Rich Now as Automakers Rake In Profits - With pandemic-era chip shortages fading, manufacturers are keeping inventories low - and prices high. The shift to EVs will make things worse."
Et un petit passage sur Tesla pour faire plaisir au requin :
« Le seul véhicule sans une seule panne programmée et, à notre avis, le meilleur système d’entraînement au monde ». Et en cas de pépin, « il est possible de réparer absolument tous les défauts jusqu’à 20 fois moins cher que sur n’importe quel autre VE ». Pourquoi ? « Parce que le véhicule est un ordinateur portable avec ses propres diagnostics intégrés ».
Re: Le futur proche des électriques et hybrides
Publié : 25 févr. 2023 02:00
par ze_shark
Je ne sais pas combien de Mercedes EQ à grand kilométrage/âge et avec des "défauts programmés" nos amis croates d'EV Clinic ont vu défiler à Zagreb, mais il y a un autre son de cloche: la prolifération de Tesla en dégat total pour des dommages mineurs.
Les cas "d'obsolescence programmée" (terme qui relève souvent du fantasme de béotien pour décrire la pratique de dimensionner un système pour une durée de vie spécifiée) est différent de la réparabilité de la voiture pour des bagatelles, mais arrive à la même conclusion: un achat durable implique l'un (fiabilité intrinsèque dans le temps) et l'autre (aptitude à réparer).
Je ne dis pas que tout le monde est parfait, mais les packs modulaires de BMW, par exemple, semblent être une approche pertinente SI elle se généralise dans leur gamme. A l'inverse, les "gigacastings" de Tesla, pour lesquels tant de fanboys se pignolent jusqu'à en avoir des cloques, sont un désastre.
Edmunds begins with full battery charge and drives an electric vehicle on a mix of city and highway roads (approximately 60% city, 40% highway) until the battery is almost entirely empty. (We target 10 miles of remaining range for safety.) The miles traveled and the indicated remaining range are added together for the Edmunds total tested range figure. We prefer to use a higher percentage of city road driving because we believe it's more representative of typical EV use.
We run with windows up and the climate control set to auto at 72 degrees, and we maximize regenerative braking during stops. We follow the posted speed limits and keep within 5 mph of them, traffic and conditions permitting.
After a vehicle completes its road loop and the battery is nearly empty, it's charged back to full capacity. The kilowatt-hours used from plug-in to a full charge are tracked and then we calculate the consumption based on the miles traveled (less the remaining range). This process takes into account charging losses in the Edmunds tested consumption number.
Indiquer la vitesse moyenne en plus de la température extérieure serait bienvenu.
Re: Le futur proche des électriques et hybrides
Publié : 25 févr. 2023 16:29
par Huntox
Petite erreur dans ton post, il y a 2x les distances et pas la consommation.
Re: Le futur proche des électriques et hybrides
Publié : 26 févr. 2023 07:53
par ze_shark
Merci ! C'est corrigé.
Re: Le futur proche des électriques et hybrides
Publié : 27 févr. 2023 08:59
par LaRascasse
Ca m’a l’air tellement farfelu ces consommations,
notre mini SE consomme un peu plus que notre model Y LR donc j’ai du mal avec ces chiffres.
Comparaison sur 6000km avec la mini et 34’000km avec la Y.
Ca m’a l’air tellement farfelu ces consommations,
notre mini SE consomme un peu plus que notre model Y LR donc j’ai du mal avec ces chiffres.
Comparaison sur 6000km avec la mini et 34’000km avec la Y.
Tu ne peux pas comparer 2 véhicules juste comme cela, il faut connaître leurs utilisations. Par exemple si vous faites beaucoup d'autoroute, il est normal que la Mini SE consomme plus que le MY. Idem si vous faites beaucoup de dénivelés, une voiture (qu'elle soit électrique ou à essence/diesel) puissante aura plus de facilité à "grimper" qu'un véhicule ou il va falloir aller chercher dans ses réserves pour tenir le même rythme. Sans compter que le conducteur et sa façon de conduire aura aussi une répercussion sur la consommation
Ca m’a l’air tellement farfelu ces consommations,
notre mini SE consomme un peu plus que notre model Y LR donc j’ai du mal avec ces chiffres.
Comparaison sur 6000km avec la mini et 34’000km avec la Y.
Dire combien serait utile à la discussion.
A noter qu'avec seulement 6000km, la MINI n'a pas dû rouler beaucoup par températures clémentes en comparaison avec le Model Y.
Et peut-être principalement avec des pneus d'hiver, ça joue un rôle aussi.
Ca m’a l’air tellement farfelu ces consommations,
notre mini SE consomme un peu plus que notre model Y LR donc j’ai du mal avec ces chiffres.
Comparaison sur 6000km avec la mini et 34’000km avec la Y.
Tu ne peux pas comparer 2 véhicules juste comme cela, il faut connaître leurs utilisations. Par exemple si vous faites beaucoup d'autoroute, il est normal que la Mini SE consomme plus que le MY. Idem si vous faites beaucoup de dénivelés, une voiture (qu'elle soit électrique ou à essence/diesel) puissante aura plus de facilité à "grimper" qu'un véhicule ou il va falloir aller chercher dans ses réserves pour tenir le même rythme. Sans compter que le conducteur et sa façon de conduire aura aussi une répercussion sur la consommation
Oui pardon c’était un peu succinct.
Je compare sur les trajets en ville dans Lausanne de manière général, aucune étude sérieuse mais plutôt un ressenti.
Nous ne descendons pas en dessous de 17-17,5 de moyenne avec la mini pour une utilisation quasi exclusive en ville. Avec la Y je tourne autour de 15-16 de moyenne sur le même type de trajet. L’impact des pneus hiver est très faible dans ce type d’utilisation.
Nous avons la mini depuis Mars 2022 et la Y Décembre 2021.
Test hivernal par -10 -15degC
Publié : 01 mars 2023 16:01
par ze_shark
Le delta par rapport aux autonomies normalisées est de plus de 50% dans certain cas.
Les basses températures ralentissent considérablement la puissance de charge également.
Fin du thermique, l'Allemagne a raison ?
Publié : 06 mars 2023 11:08
par Corsugone
Pataquès à Bruxelles sur la fin du moteur thermique en 2035
Publié : 07 mars 2023 08:49
par Corsugone
La perspective d'une abstention de l'Allemagne a obligé à reporter sine die un vote qui ne devait être qu'une formalité sur l'interdiction des moteurs thermiques.Le raidissement de Berlin prend de court les industriels.
C'est une bombe pour l'industrie, les ONG, les politiques… et les automobilistes. Les discussions se poursuivent entre l'Europe et l'Allemagne après le report surprise, la semaine dernière, du vote final de la réglementation européenne actant l'arrêt des voitures à moteur thermique dans l'Union européenne à partir de 2035. Un report qui a créé un psychodrame à Bruxelles.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a rencontré dimanche la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en marge d'une réunion avec le gouvernement allemand au nord de Berlin. Bruxelles cherche une solution pour apaiser l'Allemagne après avoir été contrainte de renvoyer à une date non précisée le vote de ce texte majeur pour ses ambitions climatiques, Berlin menaçant de s'abstenir.
« Dialogue constructif »
L'Italie et la Pologne ont déjà l'intention de voter contre le texte, et la Bulgarie souhaite elle aussi s'abstenir. Sans l'Allemagne, la majorité qualifiée des Vingt-Sept, qui nécessite que les « pour » représentent au moins 15 pays et 65 % de la population de l'Union, ne serait plus atteinte.
L'Allemagne fait pression sur la Commission européenne pour qu'elle intègre dans la future réglementation la possibilité d'utiliser des carburants de synthèse, censés être neutres en gaz à effet de serre. Ce qui ouvrirait la possibilité de prolonger la vente de voitures à moteurs thermiques après la date butoir de 2035. « Nous sommes dans un dialogue constructif » , a assuré Ursula von der Leyen.« Nous soutenons pleinement l'ouverture technologique, mais elle doit être conforme à notre objectif de changement climatique » .
Dans les arcanes du pouvoir européen, le revirement de dernière minute de l'Allemagne, a un stade aussi avancé du processus législatif, a beaucoup choqué. On n'avait pas vu pareille attitude depuis la crise de la chaise vide sous De Gaulle en 1965. « Cela fait des décennies qu'un Etat n'est pas revenu sur la parole qu'il avait donnée ! constate, stupéfait, Pascal Canfin, président de la commission Environnement du Parlement européen. Je ne vois aucune raison d'accepter ce qui relève plus d'un chantage que d'autre chose. J'espère que le chancelier allemand prendra ses responsabilités et ne sera pas celui qui restera dans l'histoire comme celui qui a détricoté le Green Deal » , abonde-t-il.
Les libéraux se rebiffent
Ce scénario illustre le danger pour l'Union que représente l'instabilité politique de la coalition gouvernementale d'Olaf Scholz. Depuis un an, les libéraux ont le plus grand mal à exister aux côtés des sociaux-démocrates et des Verts. Après une cinquième défaite d'affilée lors des élections régionales de Berlin en février, le FDP tente de s'affirmer, et l'accord européen sur la fin du moteur à combustion en 2035 en est la première victime.
« Il n'y a pas de certitude juridique que les véhicules à essence ou diesel pourront effectivement être immatriculés après 2035 s'ils sont alimentés par des e-carburant. Nous avons besoin de ce lien clair et juridiquement sûr » , a avancé lundi le président du FDP, Christian Lindner.
Dans l'accord européen validé par ses soins l'automne dernier, il est prévu que le recours aux carburants synthétiques pour les moteurs à combustion doit être étudié en vue d'une utilisation après 2035. « Il s'agit de s'assurer que cet engagement est tenu, il n'y a rien de neuf » , a tenté de dédramatiser Olaf Scholz. La nouveauté tient au fait que les Libéraux ont plus que jamais besoin d'une victoire politique. Ils sont pour cela prêts à paralyser l'UE.
Quid d'un nouveau texte ?
Il semble néanmoins difficile pour la Commission de remettre sur la table rapidement un nouveau texte dédié aux carburants alternatifs… Sachant qu'un autre texte européen sur les « infrastructures pour carburants alternatifs » est déjà en cours de négociation.
Les constructeurs, de leur côté, se retranchent derrière un mutisme prudent. Le raidissement allemand les a pris eux aussi de court : à l'origine, le vote des ministres de l'UE n'était censé être qu'une formalité après la conclusion de l'accord entre les Vingt-Sept et le Parlement en octobre. Les industriels se sont donc tous calés depuis des mois sur la perspective d'une interdiction totale des moteurs thermiques après 2035. Et l'hypothèse d'un changement de pied, contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, ne leur fait pas du tout plaisir. « Il faut arrêter ces stop and go, maugrée-t-on chez un constructeur. Pour nous, le coup est parti, on a déjà programmé nos investissements. »
« Le plus compliqué pour un constructeur est de gérer la production à gros volumes de voitures électriques et thermiques en simultané, explique Romain Gillet, responsable des sujets de motorisation en Europe chez S&P Global. C'est pourquoi certains d'entre eux ont décidé d'accélérer vers le tout électrique dès 2030, afin de réduire leur portfolio - notamment de plateformes - et de concentrer les investissements sur les véhicules électriques. » Les états d'âme de dernière minute de l'Allemagne viennent compliquer ce scénario.
Re: Le futur proche des électriques et hybrides
Publié : 07 mars 2023 09:13
par your momo
La demande allemande ne me semble pas irréaliste, même si elle intervient tard dans le processus en cours - toutefois après ce serait trop tard...
L'Allemagne fait pression sur la Commission européenne pour qu'elle intègre dans la future réglementation la possibilité d'utiliser des carburants de synthèse, censés être neutres en gaz à effet de serre. Ce qui ouvrirait la possibilité de prolonger la vente de voitures à moteurs thermiques après la date butoir de 2035. « Nous sommes dans un dialogue constructif » , a assuré Ursula von der Leyen.« Nous soutenons pleinement l'ouverture technologique, mais elle doit être conforme à notre objectif de changement climatique » .
Et ça c'est sans compter que l'industrie allemande a probablement le plus à perdre dans un exit ICE accéléré, si c'est pour filer leur business à la Chine ou la Corée, faut vraiment être complètement altruiste pour supporter ça sans condition.
