Je vais digresser mais c'est pareil à Paris.
Ça fait plusieurs mois (hors confinement) que je remarque que les commerces qui ferment ne sont déjà pas remplacés par de nouveaux.
Et d'ici la fin de l'année, les fermetures vont s'accélérer. Ça va vraiment commencer à se voir.
Beaucoup de magasins "historiques" de mon quartier mettent la clé sous la porte à la fin de l'année. Les loyers stratosphériques atteints ont du plomb dans l'aile.
Entre les gilets jaunes, les grèves, et le Covid, le confinement et leurs effets, quasi impossible de tenir.
Il n'y a déjà plus de touristes et si plus de touristes le business est déjà au plus mal.
Et je vous parle pas des restaurants. Ils ont tous eu le droit de créer des terrasses par emprise sur les places de stationnement devant leurs facades.
Initialement, tout devait être démonté au 1er octobre, j'imagine que l'autorisation sera prorogée.
Sauf que la pluie arrive et que les terrasses sous la pluie c'est pas le top.
Encourageons donc les gens qui le peuvent à revenir dans Paris, alors !
Oui, sauf que le corolaire des terrasses (moches) partout, c'est qu'il n'y a quasi plus une place pour garer une voiture puisque le reste est divisé en places pour voitures électriques, places pour personnes à mobilité réduite, places pour les livraisons, puis places pour les motos, et enfin places pour les vélos et trottinettes.
Ajoutez à cela un plan de circulation ayant passé un gros gros step anti automobile, vous avez le cocktail parfait pour une ville en train de s'étrangler.
Exemple vu de la fenêtre de mon bureau, admirez le chef d'œuvre :
D'une rue à double sens avec une voie de bus, la voie de bus est devenue piste cyclable deux sens, la première file voiture est devenue la voie de bus.
Reste une seule file utilisable par les voitures, et donc une rue devenue à sens unique.
Notez que vous avez une rue qui débouche là où la dame traverse en haut. Sens unique, les autos arrivent de sa droite.
Et bien si je suis le marquage au sol, je n'ai pas le droit de sortir de cette rue.
Pas le droit de tourner à droite, c'est une voie de bus, pas le droit de tourner à gauche puisque je n'ai pas le droit de traverser la ligne continue.
Et c'est pareil partout.
Du coup c'est bouché tout le temps ?
Bah non. Objectif atteint, il y a avec tout ça moins de circulation qu'avant.
Mais les magasins ferment.
L'autre point ici, ce sont les Airbnb.
Pleins de gars ont acheté des studios pour les louer comme ça. On emprunte, on fait du locatif courte durée et ça se rembourse tout seul.
1, 2, 3 pourquoi pas 10 appartements. La mine d'or.
Sauf que plus de touristes, plus de locataires et des crédits qui, eux, ne s'arrêtent pas. Donc les propriétaires se tournent vers le locatif "Classic".
Du coup, d'un marché locatif ultra tendu on se retrouve avec la situation inverse lié à cet afflux d'offres.
Et un rapport de force qui s'inverse par rapport à l'historique.
La suite logique serait la mise en vente des biens qui ne trouvent pas locataire.
Donc, entre les bureaux qui se vident, les commerces qui ferment, les gens qui quittent Paris pour aller Zoomer en province, et les petits appart qui ne se louent plus, les ingrédients sont réunis pour belle claque sur le marché immobilier.