Asphalte.ch

Article très intéressant dans le C&D de ce mois (Août 2008) avec un test rigoureux de résistance à l'échauffement des freins d'une palette de voitures allant de paisibles familiales (Passat) à des SUVs (Infiniti FX50S ET Cayenne) à des sportives (Corvette, 997, 997 PCCB).
Malheureusement pas dispo sur le web.
La méthode est simple: 1 cycle =
1 freinage modéré de 160 à 0 km/h (0.5g)
4 freinages panique (à toc donc) de 160 à 0
90 secondes entre freinages pour toutes les voitures sauf les sportives (20s).

Chez les familiales, la Passat surprend, plus de 4 cycles (soit 20 freinages de suite et la distance de freinage reste parfaitement stable, s'améliore même. Environ 123m au 20ème arrêt, meilleur qu'aux premiers !

Chez les SUVs, le Cayenne fait honneur à la maison avec un fadding marginal sur 25 arrêts d'urgence, finissant à 115m. Deux longueurs de moins que la Passat. L'Infiniti lui perd complètement ses freins au 8ème freinage, passant de 112m à 165m !

Chez les sportives:
- la 350Z Nismo est la première à bâcher après 4 cycles, passant de 107m à une augmentation exponentielle.
- la 335i est la deuxième, mais l'augmentation de la distance est plus progressive
- la Corvette (pack Z51) reste stable à 107m
- la 997 freins acier et la 997 PCCB sont indiscernables sur 9 cycle soit 36 freinages consécutifs à 20s d'intervale, moins de 30cm de différence, avec les freins acier freinant parfois mieux ! Ca remet en question l'avantage du PCCB au niveau de l'endurance, la réduction du poids non suspendu demeurant. Les Porsche sont à 101m, soit 22m de moins que la Passat.

A une vitesse encore modérée (160 km/h), la différence est énorme mais reflète plus l'adhérence des pneus que la puissance de freinage.

C'est la fête pour les 2 japonaises, dis-donc...

Oups..

C'est du Brembo pourtant....comme quoi.. par contre,c'est un fait avéré que les Bridg 040 d'origine sont merdiques

A ce sujet, les Porsche's, c'est du Conti Sport3 en monte de série?

Si oui, ce qui me semble être le cas, ca doit participer aux résultats...

Ca participe à la distance, pas au fading

J'attends l'éternel retour de flamme des Ninjas, qu'avec un kit truc-muche ca freine mieux, que de toute facon, pour le prix d'un jeu de plaquettes de la Porsche on a une 350 d'un an ou une GTR de (mes...) deux, et que c'est pas juste de comparer des voitures qu'on ne peut pas comparer, et que les freins c'est pas tout et et et...

AMS avait un test similaire avec un grosse descente de col suivie de freinageS d'urgence...c'était assez méchant, mais les 911 restaient impériales...

Intéressant!

Sport-Auto avait fait un comparatif Porsche 911 avec et sans PCCB, aucune différence notoire entre les deux...

Les pneus jouent certainement un rôle important pour la distance du premier freinage mais devraient un rôle très marginal pour la constance.

Je parlais of course de la distance, et non du fadding... J'avais réellement pu voir la différence en passant du Conti au GoodYear ce printemps...

Ca réitère la question du PCCB, ça fait cher pour un peu de poids non-suspendu et des consommables qui sont probablement chers. Autant c'est un no brainer chez Ferrari (de toute manière on a plus le choix maintenant), autant chez Porsche il y a vraiment de quoi hésiter même si c'est peut-être pire sur une Turbo à cause du poids.

ze_shark a écrit :(...) autant chez Porsche il y a vraiment de quoi hésiter même si c'est peut-être pire sur une Turbo à cause du poids.

Comprends pas...

... même si le freinage acier est mis à mal par le poids de la Turbo, que la résistance au fadding est donc pire que sur une Carrera, et que la PCCB fait ainsi plus de sens sur une Turbo qu'il n'en fait sur une Carrera.

En fait, autant au début je mettais systématiquement mes freins a genoux y compris sur ma 964 turbo, autant du jour ou on m'a appris le freinage dégressif et court, je n'ai plus jamais eu de problèmes même avec BM.
Bon par contre le truc sympa avec une 911 c'est que la répartition des masses fait que l'adhérence est très équilibrée au freinage ce qui permet même de rentrer dans les virages sur les freins. Et ca, indépendamment de l'endurance, je l'ai retrouvé sur rien d'autre à part peut être la Cat.

C'est clair, mais ça ne fait pas tout. Les bonnes écoles de pilotage apprennent le freinage dégressif (courbes de force de freinage à l'appui), mais ça n'empêche pas de facilement mettre les freins à genoux après moins de 10 tours sur beaucoup de voitures.

En l'occurrence, le protocole de test était basé sur 1 freinage moyen suivi de 4 freinages d'urgence.

ze_shark a écrit :C'est clair, mais ça ne fait pas tout. Les bonnes écoles de pilotage apprennent le freinage dégressif (courbes de force de freinage à l'appui), mais ça n'empêche pas de facilement mettre les freins à genoux après moins de 10 tours sur beaucoup de voitures.

En l'occurrence, le protocole de test était basé sur 1 freinage moyen suivi de 4 freinages d'urgence.

C'est sur que sur circuit, ca finit par se voir, mais en utilisation sur route, même sur une voiture mal concue à ce niveau, un bon freineur ne doit jamais avoir de soucis. J'ai souvent entendu dire par exemple que les BM n'avaient aucune endurance, que la 355 non GTS était limite, etc... Mais celui qui trouve les limites de ces freins sur route ouverte, c'est tout simplement qu'il freine trop et mal . A l'époque, sur une montée de 15 bornes (Chamrousse près de Grenoble pour ne pas la citer), j'arrivais à bout des freins de la 964 turbo (et pas à la descente hein). En fait je freinais bien trop et du coup, je chauffais mes disques à coeur plutot que de les chauffer seulement en surface. Et là du coup, au lieu d'évacuer les calories juste après les avoir produites, on les stocke...jusqu'à ce que le disque ne puisse plus les encaisser.

Entièrement d'accord avec vravolta, on teste sur circuit l'endurance des freins de voitures prévues exclusivement pour un usage routier et on déclare qu'ils sont sous-dimensionnés, c'est même devenu une idée reçue pour les BMW. Lors d'une sortie à Bresse en avril dernier 2 M5 ont tourné sans ménagement toute la journée et les freins ont parfaitement résisté à ce traitement.