Asphalte.ch

C'était Alfa. Ou ça a été Alfa.

https://www.motor1.com/news/48592/sergi ... -for-sale/

Est-ce que ça serait encore d'actualité sous Diess ? J'ai l'impression que le monde a changé. Trouver le cash pour ménager la chèvre et le choux entre l'électrification et le risque de la sur-électrification. Qu'amène Alfa dans ce contexte ? Niente à mon humble avis.

Dommage, encore une marque vouée à disparaître sous le groupe Fiat, à croire qu'à part Jeep, plus grand chose ne les intéresse/fournit des ventes, à choix.

Geely, please?

https://europe.autonews.com/automakers/ ... er-ft-says

La disparition de Marchionne et les bons résultats de Jeep ne changent rien aux dures réalités auxquelles sont confrontés Maserati et Alfa Romeo.
Pour VW, c'est clairement niet.
Les discussions avec PSA auraient capoté. PSA ne sert à rien, les deux groupes ont une exposition exagérée à l'Europe.

Resterait peut-être Renault-Nissan, pour autant que Renault-Nissan ait un avenir en tant que binôme.

https://europe.autonews.com/automakers/ ... paper-says
https://www.ft.com/content/7a3c8d9a-57b ... e89bedc16e

Fiat Chrysler forme un pool d'importation commun pour l'Europe avec Tesla (contre quelques centaines de millions de dollars) afin d'abaisser leurs émissions de flotte à 95 g/kmet s'éviter des sanctions massives.

C'est parfaitement légal, même si ça n'avait pas été mis en pratique en Europe jusqu'ici. FCA allait vers des sanctions massives, et Tesla a de gros besoins de cash.

Les fanboys & girls auront donc la satisfaction de savoir que la virginité de leur automobile électrique sert d'offset à des Cherokee CRD.

Conversations pour établir des liens étendus avec Renault.

Il serait carrément question de fusion:

https://www.wsj.com/articles/renault-fi ... 1558892189

Si ce scénario devait être poursuivi, les redondances en Europe seraient considérables.

Groupe Renault confirme avoir reçu une proposition de FCA concernant une potentielle fusion à 50/50. Le conseil d'administration se réunit ce matin pour en discuter.

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On ne connaît pas les détails, mais je vois deux éléments délicats:

- l'Etat français serait non seulement fortement dilué dans le capital de la nouvelle entité, mais ne serait même plus l'actionnaire principal (ce serait la famille Agnelli); est-ce politiquement acceptable? Je n'en sais rien, mais j'imagine que l'Etat français voudra en tous les cas quelques assurances, liées au point ci-dessous.

- la suppression des redondances considérables en Europe évoquées par Ze_Shark et les conséquences que cela impliqueraient pour des sites industriels et des emplois, notamment en France et en Italie, n'irait pas grincements de dents pour dire le moins.

L'état français a été consulté Vendredi déjà selon le WSJ:

Renault Chairman Jean-Dominique Senard met with French Finance Minister Bruno Le Maire on Friday and presented the merger plan, one of the people familiar with the matter said. The French state, which owns 15% of Renault, isn’t opposed to a merger, the person said.

Cet article d'ANE résume bien le boulet italien:

Italy is now a central challenge for the company and its new CEO Mike Manley. Morgan Stanley values Jeep at 16.6 euros per share and RAM trucks at 6.6 euros per share, out of a price target for the whole group of 21 euros per share. That compares with a zero value for the Fiat brand and a negative one for Alfa Romeo.

J'ose même pas imaginer la valorisation de Maserati dans l'action FCA.

Est-ce que Manley va réussir là où Marchionne a échoué ?
En quoi est-ce que le mariage avec Renault l'aide à résoudre la gangrène italienne ?
A-t'il même l'ambition de gérer cette entité fusionnée ? Est-ce qu'un américain peut porter les réformes nécessaires ? Est-ce qu'un français le pourrait ?

The Rome government is resisting layoffs even at Alitalia, the money-losing airline that has been burning through government loans for the past two years.

Depuis le temps que VW veut racheter Alfa, ce serait peut-être une voie à suivre. Renault pourrait éventuellement leur coller Maserati, voire revendre cette dernière à Citroën, en souvenir du bon vieux temps.

Question qui fâche, quelle serait la place de Lancia dans ce truc?

Alfa était une lubie de Piech, Diess a clairement expliqué son désintérêt complet (ça se comprend).

Lancia n'existe plus. C'est une marque qui ne servait à rien, même au sein du groupe FCA.
Ca n'excluerait pas un reboot "ambitieux" avec des capitaux chinois ou qqchose comme ça, mais j'imagine que si ça a avait 2% de chances de réussir, Marchionne a essayé sans que ça se sache.

FCA +11.4%

ze_shark a écrit : ↑

27 mai 2019 12:54

Est-ce que Manley va réussir là où Marchionne a échoué ?
En quoi est-ce que le mariage avec Renault l'aide à résoudre la gangrène italienne ?
A-t'il même l'ambition de gérer cette entité fusionnée ? Est-ce qu'un américain peut porter les réformes nécessaires ? Est-ce qu'un français le pourrait ?

Un élément de réponse:

The deal envisions Renault Chairman Jean-Dominique Senard as chief executive of the combined company, according to a person familiar with the matter. John Elkann, the scion of the Agnelli family that controls Fiat Chrysler, would take the chairmanship, according to this person.

Manley propose un deal qui le mettrait sur la touche ?

- la suppression des redondances considérables en Europe évoquées par Ze_Shark et les conséquences que cela impliqueraient pour des sites industriels et des emplois, notamment en France et en Italie, n'irait pas grincements de dents pour dire le moins.

Mais les synergies dans les pays émergeants, les US sont lá.

Quant à Manley?

Proposer un deal/ une sortie au principal actionnaire doit sûrement faire partie de son mandat, donc son package de rémunération doit le prèvoir, quitte à ce que Mélanchon fasse une syncope... lorsque ce sera public après bouclage du deal.

Ce genre d'opération est fort complexe et le simple observateur n'a de loin pas tous les éléments et les clés de lecture pour en juger les tenants et aboutissants.

Après m'être intéressé à ce qui s'est dit et écrit au sujet de cette offre de fusion depuis son annonce, je vois assez l'intérêt de FCA à conclure ce deal, les avantages me paraissant dépasser largement les inconvénients. Pour Renault, c'est en l'état moins clair à mes yeux.

Toutefois, les marchés boursiers ayant réagi positivement pour FCA et même encore plus pour Renault, le consensus des analystes financiers et investisseurs semble voir des avantages pour les deux parties.

En tous les cas, la situation est plutôt intéressante alors que "l'affaire C. Ghosn" est récente et même pas terminée. L'offre de FCA à Renault influencera-t-elle le rapport de force entre Renault/la France et Nissan/Mitsubishi/le Japon pour le futur de l'alliance Renault/Nissan (plus d'intégration ou plus d'indépendance)?

Je me réjouis de connaître le dénouement de tout cela.