Asphalte.ch

Par manque de temps et d'envie je m'abstiendrai de répondre sur ce sujet.

Avis aux modérateurs/admins d'Asphalte :
J'ai un drôle de sentiment depuis quelques mois au sujet d'Asphalte et je me demande de plus en plus "ce que je fais là" et pourquoi je viens chaque jour lire le forum. Est-ce que c'est toujours un lieu d'échange pour les passionnés d'automobile ? J'ai l'impression que les articles/sujets se transforment de plus en plus en des espèces de froides analyses de "produits automobiles" et que le forum se rempli d'opinions politiques personnels qui n'apportent rien et ne servent qu'à provoquer de l'animosité entre lecteurs. Tout le monde a le droit d'avoir son opinion bien-sûr, je respecte ça, mais il y a un lieu pour chaque chose. Sans pour autant faire de la censure ne serait-il pas possible de recentrer les discussions en modérant certains messages lorsqu'il y a des débordements de sujet, comme c'est le cas ici il me semble ? Ca fait un moment que ça dure et si ça continue dans ce sens, me concernant, vous perdrez durablement un lecteur un de ces jours.

En quoi est-ce mutuellement exclusif ? Il y a des rubriques, il y a des sujets.
Celui-ci est intrinsèquement économique, et politique depuis que cette fusion est d'actualité.

Depuis 2005, la devise d'Asphalte est l'automobile passion, l'automobile raison.
On parle de bagnoles, mais aussi de la place de la bagnole dans la société, et celle-ci est indissociable d'aspects économiques, industriels et politiques. Les autos que nous pouvons/pourront acheter, la manière de les acheter, ce que nous pouvons faire avec ou pas, tout évolue vers un bouleversement dont on a à peine vu le début.

Le fait que certaines personnes s'y intéressent et en parlent n'empêche pas d'autres de lancer d'autres discussions sur d'autres sujets.
Si les sujets économico-politico-industriels ne t'intéressent pas, il suffit de zapper.

Dans cet article du soir, du Monde, on voit bien que tout n'est pas aussi manichéen qu'on pourrait le penser avec les communistes d'un coté et les capitalistes d'un autre. C'est plutôt un joyeux bazar avec d'un coté l'état Français et ses exigences, de l'autre les japonais cherchant à se défaire de l'emprise de Renault tout en voyant que cela risque de tourner au vinaigre pour eux et les Italiens soucieux d'avoir le meilleur strapontin, plus pour des raisons patrimoniales, on parle d'Agnelli, que de patriotisme économique. D'ailleurs à ce jeu, c'est bien les ouvriers Italiens qui risquent d'être les cocus du deal. Il n'est pas dit que l'héritier de Fiat soit obnubilé par la survie de FIAT sur le territoire Italien comme peut l'être le gouvernement Français pour les sites de production de l'hexagone. Reste qu'on était encore loin d'un accord mardi soir.

Il y a quand même un truc difficilement compréhensible, pourquoi considérer JEEP comme une pépite alors que cette entreprise est complètement à la ramasse sur la partie électrification ? Ses modèles consomment un max, pas vraiment dans l'air du temps, même au niveau mondial, maintenant et demain.

Bon ben le deal is over. Fiat a retiré son offre semble-t'il suite aux hésitations des deux représentants de Nissan au board de Renault et de l'attitude de l'Etat français.

Corsugone a écrit : ↑

05 juin 2019 20:02

Il y a quand même un truc difficilement compréhensible, pourquoi considérer JEEP comme une pépite alors que cette entreprise est complètement à la ramasse sur la partie électrification ? Ses modèles consomment un max, pas vraiment dans l'air du temps, même au niveau mondial, maintenant et demain.

C'est vrai, mais Jeep génère beaucoup de cash et croit dans un marché où les pressions régulatoires sont pour l'instant nulles. Ca pourrait changer, mais pas si rapidement que ça. Même si les démocrates reprennent la présidence et gardent la chambre basse, il est nettement moins plausible qu'ils reprennent le Sénat, ce qui bloquerait tout effort législatif.

Je ne pense pas que Jeep est la pierre philosophale de l'automobile des années 2020, mais il faut du cash pour financer l'électrification et les chimères autonomes. Avoir des marques fortes et profitables est mieux que des marques faibles dans des marchés coupe gorge comme les petites voitures et crossovers en Europe.

dahu a écrit : ↑

06 juin 2019 03:09

Bon ben le deal is over. Fiat a retiré son offre semble-t'il suite aux hésitations des deux représentants de Nissan au board de Renault et de l'attitude de l'Etat français.

Effectivement. On verra si c'est un chapitre ou l'épilogue. Elkann a peut-être trouvé un moyen de ramener le gouvernement français à l'ordre.

L'article du WSJ cite les problèmes d'IP co-propriété de Nissan. C'est quand même curieux que Renault se fasse mener par le bout du nez alors que les participations croisées 43.4%/15% sont largement à l'avantage des français.

Fiat Chrysler Withdraws Offer to Merge With Renault https://www.wsj.com/articles/fiat-chrys ... 1559773129

Un article au sujet du drame nocturne : FCA se retire des négociations.

Elkann a l'air fermé mais possible en effet que ce soit un coup de poker.

Pour avoir lu la totalité des articles sur le sujet dans différents journaux et sans préjuger de la suite, l'impression générale était que les parties prenantes cherchaient à tirer la couverture à elle sans vraiment raisonner fusion. C'est l'impression que cela donnait, je parle au passé mais rien ne dit que l'affaire ne rebondisse pas. Carlos Tavares (Peugeot) doit sourire ce matin ... pas dit d'ailleurs que cette "association Renault-FCA-Nissan" donne ou aurait donné quelque chose de viable sur le long terme, les cultures entreprenariales de ces entreprise étant vraiment trop éloignées: L'une avec l'état omniprésent et omnipotent, l'autre basée sur une dynastie familiale et la dernière régie par le code du bushido. On ne peut pas faire plus divergent.

Darmanin sur FranceInfo: on croirait entendre un syndicaliste de FO demander des garanties sur le maintien de l'emploi.

Quand est-ce que ces gens comprendront (ou oseront dire) que le maintien de l'emploi est avant tout une question de compétitivité ?

En tous cas, il semble qu'Elkann les a pris à contre-pied et qu'ils temporisent.

Darmanin fait de la politique, il est dans son rôle, ou plutôt dans le rôle de l'homo sapiens politique Français, rien à voir avec les syndicats, il s'adresse à l'opinion publique. Maintenant, à bien réfléchir, est-ce vraiment l'intérêt de Renault ou d'un autre de se précipiter pour fusionner avec FCA. Ne vaudrait-il pas mieux attendre deux ans que le fruit soit mûr. Franchement, si on consulte régulièrement les chiffres de ventes FCA on se demande quand ce groupe va toucher le fond. Il vaudra surement (beaucoup) moins cher dans deux ans que maintenant, ne serait-ce pas d'ailleurs le calcul que fait Carlos Taveres (PSA) qui avait déjà approché FCA. Sincèrement, je ne comprends pas cet empressement à vouloir fusionner au plus vite avec FCA sauf à se faire flouer par Elkann.

La réponse du gouvernement français, que j'ose espérer informée, a été tout d'abord "mouiii" puis "mais".
Est-ce que l'attente est réellement une option sur la table ? Ce n'est pas une industrie granulaire comme les semiconducteurs. Les opportunités de consolidation ne sont pas légion. Qui te dit que FCA sera disponible et disposé dans 2 ans ?

Soit tu essayes de reconstruire qqchose en reprenant des cadavres à vil prix (Opel pour PSA, peut-être JLR demain) pour les restructurer, soit tu t'embarques dans une grosse fusion avec tous les risques d'intégration que ça présente. Je suis le premier à reconnaître que la fiancée n'est pas forcément jolie et qu'elle a probablement mauvaise haleine, sinon elle ne serait pas à marier.

La question est de savoir si Renault peut se permettre de ne rien faire, prendre le risque que l'Alliance avec Nissan parte en couille (c'est bien parti) et se retrouver seul à tenir la chandelle. Avec les bouleversements à venir, il faudra avoir les reins solides. Est-ce que ceux de Renault le sont ?

Cette histoire d'emploi en France est symptomatique. Est-ce que Flins a à craindre pour ses emplois face à Mirafiori ?
Si la réponse est négative, pourquoi s'inquiéter et "demander des garanties", ce qui est de toute manière dérisoire.
Si la réponse est positive, qu'y a-t-il à défendre ? Si Renault traine comme un boulet un outil industriel peu compétitif, de toute manière, ça finira par être un problème. Il n'y a que dans les économies collectivistes qu'on peut produire des produits qui ne se vendent pas, et ça finit historiquement assez mal.

Communiqué du groupe Renault ce midi:

Le Groupe Renault exprime sa déception de ne pouvoir approfondir la proposition de FCA (Fiat Chrysler Automobiles).
Nous sommes reconnaissants de l'approche constructive adoptée par Nissan et voulons remercier FCA de leurs efforts, ainsi que les membres du Conseil d’administration de Renault pour leur confiance.
Nous considérons que cette proposition est opportune, ayant beaucoup de mérite industriel et d'attractivité financière, créant un leader mondial de l'automobile, basé en Europe.
De plus, cette offre souligne l'attractivité de Renault et de l'Alliance.

Porte grande ouverte à une reprise des discussions.