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Auto & Sport, le magazine et organe officiel de l'Automobile Club Suisse a publié en Novembre un spécial Via Sicura. Le contenu couvre divers angles, notamment le cas de Teddy Stauffer, une interview du professeur Yvan Jeanneret et de Fabian Gasser, procureur général du canton de Fribourg.

Puis vient l'interview du Directeur Général de l'ACS, Stefan Holenstein, et l'on passe de la dénonciation critique à une très prudente temporisation. Extraits:

"En principe, le paquet Via Sicura est un bon mix entre la prévention, qui s'adresse à la majorité de la population, et la répression, laquelle concerne surtout les cas graves."

"C'est clair qu'il s'agit de mesures assez dures, mais derrière ces mesures se cache un message de prévention d'ordre général qui a valeur d'exemple. Et le principe de proportionnalité est malgré tout respecté."

"C'est vrai, c'est presque tolérance zéro. Comme automobiliste, on doit être conscient que les limites sont très restreintes."

"Nous pensons que cette analyse [NdR un premier bilan sur Via Sicura] doit être réalisée en 2016. [...] A ce moment là, on pourra corriger certains points si nécessaire. [...] Mais on est encore au temps de l'application. Il est important de "laisser rouler."

Membres de l'ACS, vous sentez-vous supportés par votre association ?

Il est nettement plus prudent que Olivier Français, entendu à la radio il y a quelques semaines, il était nettement plus proche du mea-culpa que de la défense de Via Sicura qu'il avait voté. En gros ce qu'il a dit est qu'au parlement lors des débats il n'était question que des chauffards dans le sens des gens qui font des rodéos, ce genre de personnes, et qu'il réalise maintenant, avec d'autres parlementaires, et suite à la décision du tribunal fédéral imposant de ne pas accorder de sursis (ce qui est logique), que cette loi est excessive, la prison ferme ne devrait sanctionner que les récidivistes.

Nos politiques semble bien candide parfois...