Publié : 02 janv. 2008 18:57
"Laideron"erreur de naissance"; tout à fait exact, une vrai erreur de casting produite en nombre réduit ce qui lui permet de tenir une cote assez haute par rapport à ces deux ainées.
J'ai parcourru tout de même quelques milliers de kilomêtres supplementaires qui m'ont permis de me familiariser encore un peu plus avec cette bête et de tenter de l'apprivoiser davantage. Je reste tout de même méfiant vis à vis de la cavalerie dont je dispose derrière moi et qui compte tenu de ce fantastique échappement inox (Orbisound) et de l'abscense de catalyseur, doit avoisiner les 450 "cavallini". Tout celà sans toutes les aides electroniques dont sont pourvues la plupart des voitures récentes. La première chose qui frappe est sans doute la largeur de l'auto (1,976 m) avec des hanches plus larges que la proue. Ce sentiment est amplifié par la faible hauteur de la voiture, tout juste 1,135m. Comparée aux 1,34m d'une 599 fiorano qui est moins large d'un centimêtre ou encore au 1.28m d'une 575, elle apparait vraiment ramassée et s'apparente de ce coté là davantage aux 308-328. Cette largeur est tout de même relative, n'oublions pas qu'une 355 fait tout de même 1,944m mais de façon uniforme ce qui rend la conduite plus facile surtout aux franchissements de barrières (péages, parking) ou pour se "placer" correctement dans une rue étroite.
Aussi, contrairement aux apparences, elle est vraiment plaisante à conduire sur des routes secondaires pour peu que le revêtement soit bon, pour ne pas être trop secoué. Compte tenu de son centre de gravité trés bas, la voiture colle vraiment au bitume, un vrai plaisir. Les reprises sont facilitées par son couple "camionesque" qui a le double avantage de pouvoir conduire facilement l'auto sur des rapports supérieurs en ville et sur un filet de gaz, mais aussi de procurer une sensation de "coup de pied au cul" en pleine accéleration quand on s'approche de la zone de couple maxi, vers les 5000trs/min, avec un bruit à faire palir n'importe quel passant! Ne serait ce que par pur plaisir de cette envoutante mélodie du V12, on est tenté de rester haut dans les tours, ce dont l'auto se satisfait pleinement.
J'en profite au passage pour m'excuser auprès de ceux et celles à pied ou en voiture qui ont fremis à son passage. Au chapitre des excuses et des méprises, j'avais fustigé ceux qui n'avait pas trouvé cette auto linéaire. Je me ravise et je les prie de bien vouloir me pardonner une telle méprise. Elle était vraisemblablement due au trop plein d'émotion qui m'habitait lors de la prise en main de cette voiture. Cette émotion est passée, l'exaltation demeure. Par contre, je persiste à dire que la boite n'est pas dure, même à froid, c'est à dire quand la T° d'huile n'est pas encore montée de façon significative. Elle devient ensuite encore plus facile à manier.
Le gros handicap de l'auto est sa faible garde au sol amplifié par son important porte à faux avant, gare aux gendarmes couchés même s'ils font moins peur que ceux qui sont debout avec des jumelles!
C'est une vrai auto passion, qui n'est certe pas facile d'utilisation au quotidien comme le sont ses descendantes (550 et suivantes) en raison d'une position de conduite "ras du sol" que l'on ne trouve plus à Maranello, de pédaliers décalés et trés rapprochés, d'une grille inversée, d'un rayon de braquage ridicule, peut-être aussi par l'abscense d'aides electroniques qui rassurent surtout quand les conditions d'adhérences sont moindres, etc... Mais une véritable auto plaisir au dessin intemporel.
Allez pour terminer quelques clichés plus récents.
Cordialement
