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Essai Lexus LC500: sportive pour esthète

Essai Lexus LC500 toit carbone

Et comme trop souvent, l’explication est à aller chercher sur la balance. Cet exemplaire pointe à 1991 kg avec le plein. Ceci explique la dilution des sensations de poussée en accélération, tout comme les chiffres nettement en retrait par rapport à une 911 Carrera et son petit 3 litres biturbo. Malgré sa plateforme dernier cri et son toit en carbone, la LC500 est coupablement lourde. La masse ne péjore pas le comportement routier, mais se paie malgré tout en termes de performances pures.

Essai Lexus LC 500 jaune canari

Mes ébats campagnards ont naturellement été influencés par la monte pneumatique hivernale, des Michelin Latitude aux prestations honorables, et par les températures sibériennes qui régnaient en Suisse pendant l’essai. Le comportement est sain et neutre, et une fois le train avant placé, flirter avec les limites d’adhérence du train arrière serait un exercice attrayant s’il n’était rapidement jugulé par un contrôle de stabilité chatouilleux.

Essai Lexus LC500 intérieur tableau de bord

Il est possible de le relâcher partiellement par la mollette juchée sur le flanc gauche de la casquette d’instruments, mais la déconnection complète du contrôle de stabilité est enfouie dans les sous-menus de configuration de la voiture, et donc inaccessible en roulant, sur l’inspiration d’un moment.  Le freinage ne souffre d’aucune critique, les disques massifs procurent un mordant et une puissance qui inspirent confiance. J’ai également apprécié la direction vive et précise. La version Sport+ intègre un système à quatre roues directrices dont l’action est remarquablement discrète, ce qui est plutôt une qualité pour ces mécanismes.

Pas moins de 4 modes de conduite sont proposés (Eco, Comfort, Sport et Sport+) sont disponibles par la mollette perchée sur la droite du combiné d’instruments, les deux derniers amenant une amplification notable du volume sonore. En conduite sportive, la différence entre modes Sport et Sport+ m’est parue ténue, dans les deux cas on profite à plein d’une expérience “gros V8 dans grand coupé” qui ravira les amateurs d’escapades occasionnelles.

La LC500 est un coupé polyvalent, capable de voyager confortablement tout comme d’égayer une balade plus sportive. Si l’on excepte la gestion aberrante de la boîte en mode automatique, beaucoup d’ingrédients sont présents pour en faire un bon coupé GT sportif. L’alchimie d’une grande auto est de délivrer plus que la somme de ses composants individuels, de sublimer des éléments anodins pour en faire une matière précieuse.

Les fans du style Lexus seront ravis de trouver autant de qualités dans cet écrin de concept car au dessin si particulier. Les autres risquent, comme moi, de rester sur l’impression tenace que la LC500 est conçue pour des amateurs qui aiment plus l’idée d’une auto sportive que sa substance. Ce ne sont pas ses prestations qui amèneront des clients à la marque, mais les inconditionnels qui franchiront le pas n’auront pas de raison de regretter leur choix.

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