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Essai Porsche Panamera Sport Turismo: en nuance

Essai Porsche Panamera 4 E-Hybrid Sport Turismo

Le poids est par contre perceptible: la Panamera 4 E-Hybrid Sport Turismo est annoncée à 2190 kg DIN, contre 2035 kg pour une Turbo Sport Turismo et 1915 kg pour une 4S dans la même carrosserie. A motorisation comparable, le système E-Hybrid pèse 275 kg, et cette masse altère sans doute la répartition entre les trains. Dans les appuis francs, on sent tout d’abord le retard dans le placement, puis la masse qui torture les PZero.

Dans l’absolu, la performance est remarquable, d’autant plus que la nouvelle suspension pneumatique – même sans le PDCC Sport en l’occurrence – accomplit un travail remarquable, que ce soit pour contenir le roulis, ou les mouvements longitudinaux de cabrage et de plongée. Le compromis entre tenue de caisse et confort est remarquable, et reste confortable sur son réglage le plus dur. L’amortissement pourrait par contre se révéler trop souple sur bon revêtement, il reste nettement plus souple qu’une Audi RS6 en mode Dynamic par exemple.

Essai Porsche Panamera Sport Turismo intérieur tableau de bord Essai Porsche Panamera Sport Turismo compteurs

Et les roues arrière directrices ? Le tour de force de Porsche et que, à l’instar de la GT3, leur action est tellement bien jugée qu’elle est imperceptible. L’action du système se fond dans les réactions d’un châssis dont les aptitudes font complètement oublier l’empattement conséquent. Dans ce domaine, mon ressenti diffère radicalement et positivement de mon premier essai de la Panamera 2, réalisé avec une monte d’hiver en 20 pouces.

Éloquente sur parcours sinueux, et sereine dans les évolutions urbaines, la Panamera 4 E-Hybrid est également une autoroutière agréable, même si les relances dans les côtes de l’A8 qui nous ramène sur la Turbie manquent un peu de panache. En mode électrique, les 138 chevaux du moteur électrique sont trop limités pour tenir une vitesse de croisière normale sur des gradients prononcés. Il faut vraiment comprendre le système électrique comme un élément d’appoint destiné à une efficience maximale dans les évolutions à très faible charge.

Essai Porsche Panamera Turbo Sport Turismo

Parvenus à notre étape sur la péninsule du Cap Ferrat, nous troquons notre E-Hybrid pour repartir dare-dare vers le col de Vence au volant d’une Panamera Turbo Sport Turismo, dans une livrée craie du plus bel effet, ce qui ne gâche rien. De très docile dans la mélasse de l’agglomération niçoise, l’ascension de la D2 donne toute la mesure des performances du nouveau V8 biturbo de Porsche. Pour rappel, les 3 cm3 de différence par rapport au 4.0L TFSI d’origine Audi cachent en fait un moteur tout nouveau. Il cote 84.5×89 mm contre 86×86 mm pour le moteur des RS6 et RS7, les deux turbocompresseurs twinscroll prenant également place au centre du V, et soufflant jusqu’à 2.0 bars. Résultat: 770 Nm de 1960 à 4500 t/min, et 550 chevaux de 5750 à 6000 t/min.

Essai Porsche Panamera Turbo Sport Turismo

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