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Essai Bentley Continental GT Convertible V8S: au revoir

Essai Bentley Continental GT Convertible V8S

Nous n’avons pas re-pesé cette Conti GTC, mais l’exemplaire de notre précédent essai en 2014 accusait 2511 kg sur nos balances, à raison de 55.0% sur l’avant et 45.0% sur l’arrière. C’est beaucoup dans l’absolu, mais Bentley est toujours parvenu à masquer le poids de ses GTs. Si on le sollicite un tant soit peu, la poussée du V8 biturbo est franche et procure de bonnes sensations. Les accélérations ne sont pas hypercar-esques (Bentley ne revendique ‘que’ 4.7s pour le 0-100 km/h), mais largement suffisantes pour rendre la conduite à la fois attrayante et sereine. Rouler à des vitesses quasi légales avec le grondement sourd du V8 n’est pas un purgatoire, mais s’autoriser quelques polissonneries en puisant dans les amples réserves de couple conserve tous ses attraits.

Essai Bentley Continental GTC V8S Essai Bentley Continental GTC V8S

Les routes bien revêtues permettent de puiser dans le potentiel redoutable du châssis en termes de grip et de motricité. Les qualités intrinsèques du coupé Continental GT sont bien là, elles sont justes mises à mal si le revêtement se dégrade trop. Ou, plus précisément, elles sont altérées dans leur précision et leur pureté par les conséquences parasites du décapsulage. Ceci revient à essayer d’apprécier un repas gastronomique servi sur une table bancale. C’est un aspect paradoxal de cette réalisation britannique: la médiocrité du réseau routier semble être une fierté nationale, mais cette Continental GT Convertible ne sera vraiment à son aise que sur d’excellents revêtements, comme on en trouve dans certaines régions de Suisse ou du sud de l’Espagne.

Le plaisir de rouler en Conti GTC s’apprécie de préférence à …. deux. Malgré ses dimensions respectables, un des paradoxes de la Continental GT est d’être plus un cabriolet 2+2 qu’une 4 places, l’espace disponible pour pieds et genoux aux places arrière est compté très chichement. Les dossiers des sièges avant ont beau être échancrés pour ménager un peu d’espace pour les genoux, on est loin du compte nécessaire pour accueillir des adultes ou des adolescents, à moins de conduire menton dans le volant.

Essai Bentley Continental GT Convertible V8S intérieur  Essai Bentley Continental GTC V8S intérieur  Essai Bentley Continental GTC V8S intérieur

V8 ou W12 ? Objectivement, surtout sur un cabriolet, le V8 est le choix le plus avisé. Ses prestations sont homogènes, les performances largement suffisantes, et la promesse d’un déploiement sans effort (“effortless performance”) est tenue. Le W12 et ses litres n’amènent objectivement pas un plus décisif dans l’agrément de conduite pour une auto qu’on aura tendance à conduire moins sportivement qu’un coupé.

Bentley a dévoilé le 29 Août 2017 la Continental GT de troisième génération. Une voiture entièrement nouvelle, avec notamment un empattement allongé, une suspension anti-roulis active, un nouvelle boîte à double embrayage et un intérieur radicalement modernisé. La production des coupés et cabriolets de cette génération cesse, laissant aux amateurs l’inventaire exposé en concession et le marché de l’occasion. Ainsi que la promesse d’une future Continental GT Cabriolet qui cultive le cachet unique de Bentley et corrige les carences de la génération précédente pour en faire l’irrésistible cabriolet 2+2 que cette auto peut être. Une GT qu’on prend un énorme plaisir à tester. Et retester.

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