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Essai Infiniti Q30 2.0t

Essai Infiniti Q30 S 2.0t

Au quotidien, ce sont plus les modes de gestion de la boîte qui m’ont gêné. Comme chez Mercedes, seuls trois modes de gestion sont proposés, Eco, Sport ou Manuel. Le mode Eco est excessivement mou, avec une gestion de la boîte spongieuse et une réponse à la pédale de droite anémique. Le mode Sport tombe dans le travers habituel d’être excessivement agressif et fatiguant, maintenant des régimes inutilement élevés. Il manque en fait un juste milieu, un mode Normal comme on le trouve sur les autres marques, appliquant un compromis raisonnable entre économie et dynamisme, sans excès. Et comme sur les A250 ou CLA250, il manque cruellement. Les seules alternatives sont de rouler en mode manuel, ou de se résigner à la mollesse du mode Eco.

Test Infiniti Q30 S 2.0t

Le système 4Matic est d’une assistance bienvenue pour aider le train avant dans la mission de passer les 350 Nm de couple au sol, en particulier sur route humide ou froide. La motricité en sortie de virage est bonne et permet une conduite efficace à défaut d’être particulièrement amusante. La boîte se montre également timide dans l’égalisation du régime lors de rétrogradages en phase de freinage appuyé.

Le style Infiniti ne laisse pas indifférent et constitue sans doute une des motivations principales de sélection du Q30 en lieu et place de son alter ego de Stuttgart. Les flancs très sculptés et le bouclier avant orné de larges entrées d’air procure une alternative attractive au style Mercedes. Le traitement du pilier C pourra paraître un peu maniéré à certains, mais dans l’ensemble, je trouve que ce Q30 2.0t équipé des jantes 19” du Black Pack a fière allure dans cette teinte Graphite Shadow très pailletée.

Essai Infiniti Q30 S 2.0t

Le Black Pack ravira les amateurs d’alcantara puisque l’intérieur en est généreusement recouvert. Dossiers et placets de sièges sont une application courante dans le segment, mais le ciel de toit, la planche de bord, les contre-portes ou l’accoudoir central sont des traitements plus rares qui donnent une ambiance très premium à la Q30. Les coutures lila avec de discrets rappels de couleur sur les jantes sont un peu plus exotiques, mais contre l’avis de certains, je trouve l’exécution plutôt réussie. Les contacteurs de vitres, les commandes sur le volant, le commodo gauche ainsi que le LCD central proviennent de la banque de composants de Daimler Benz.

Test Infiniti Q30 S 2.0t Essai Infiniti Q30 S 2.0t sièges arrière

Même réglé au plus bas, la position du siège conducteur est haute, amenant mon crâne à proximité du ciel de toit. Le placet assez court, les rembourrages latéraux et le support aux épaule limités ne font pas du siège conducteur un modèle d’ergonomie, mais je n’ai pas ressenti de fatigue ou inconfort particulier sur long trajet. Ces sièges sveltes contrastent avec un volant à la jante épaisse et à l’assistance bien tarée. La place réservée aux passagers arrière est comptée, avec un dossier très vertical, laissant un espace suffisant à un homme adulte pour un trajet court, mais qui pourrait être plus inconfortable pour un plus long déplacement. Les occupants arrière apprécieront par contre la vue plongeante qu’ils ont sur l’avant de l’habitacle, avec la luminosité du toit panoramique si l’option (seulement 800 CHF) est sélectionnée. Le système audio Premium Bose ne m’a pas laissé un souvenir inoubliable.

Nous avons relevé une consommation de 9.25 L/100km, malgré une conduite assez paisible et plusieurs longs trajets qui devrait être avantagés par un septième rapport long (2250 t/min à 135 km/h indiqués). Ici encore, un moteur encore très frais de rôdage pourrait être un facteur aggravant. Le Q30 2.0t est affiché à un tarif plus élevé que le GLA250 4Matic, mais le choix des équipements rétablit une équivalence proche entre les modèles. Vu la popularité du GLA, le Q30 a donc une carte à jouer pour celles et ceux qui seraient séduits par son style et son intérieur. 

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