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Essai Lamborghini Aventador SV

Essai Lamborghini Aventador SV

Le soleil de Juin est déjà haut en cette matinée alors que je prie pour que le GPS de notre voiture suiveuse (éclaireuse en l’occurrence) n’ait la lubie de nous emmener sur l’A1 et ses portails de péage étriqués. Je n’ai absolument, résolument, catégoriquement aucune envie de me confronter à un couloir de béton aux mensurations de Fiat Seidici, et me retrouver face à un distributeur de tickets inatteignable depuis le centre de mon vaisseau.

Lamborghini Aventador SV compteurs

Le V12 est d’une louable souplesse, il fonctionne sans rechigner sous les 2000 t/min sur les rapports supérieurs, mais à ces régimes, les reprises sont inexistantes, d’une placidité presque bienvenue. En mode Strada, ll est à peine audible sous les 3000 t/min, les bruits de roulement et de pignonerie dominant. Une toute première accélération sur le troisième rapport jusque vers le milieu du compte-tours révèle un caractère nettement plus affirmé, mais l’objectif reste de négocier le défilé incessant de ronds points, coincé entre semi-remorques et pendulaires blasés.

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Derrière mes épaules et une fine paroi de carbone se trouve le V12 de 6498 cm3. Il développe 690 Nm à 5’500 t/min, et 750 chevaux à 8’400 t/min, ses cotes hypercarrées (95 x 76.4 mm) ne laissant aucun doute sur sa plage de régime de prédilection. Il est acouplé à une boîte robotisée à simple embrayage ISR (pour Independent Shifting Rods): une sorte de demi-boîte à double embrayage avec les pignons des rapports pairs et impairs groupés sur des arbres séparés, permettant d’engager le rapport suivant alors que le précédent est désengagé, mais avec un seul embrayage. Cette boîte ISR  est sensée exécuter ses changement de rapport en 50 millisecondes, une revendication que je peine à retrouver dans mes impressions de conduite. La boîte est docile, beaucoup plus fréquentable que je ne m’y attendais, malgré des bruits mécaniques trés audibles. L’embrayage ne broute pas en manoeuvres, mais les montées de rapports s’exécutent avec une pause perceptible, plus proche de ma vénérable Ferrari 355 F1 que de l’empressement des boîtes à double embrayage modernes, alors que l’exécution des rétrogradages est parfaite. Me remémorant les déclarations de Stephan Winkelmann à la sortie de l’Aventador, j’attendais de la boîte ISR les sensations ultimes en matière de violence et de feedback mécanique dans la montée des rapports à pleine charge, et c’est en fait tout le contraire. La boîte ISR prend son temps, et l’interruption de couple moteur est marquée.

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