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Essai Lamborghini Aventador SV

Lamborghini Aventador SV console centrale

Le briefing du pilote d’essai de la maison est des plus simples. Bouton start-stop sous couvre-gachette, sélection du mode manuel et de la marche arrière, et trois modes: Strada, Sport et Corsa. Et le conseil appuyé de ne pas débrancher l’ESP. Enfin, l’accessoire vital: le lifter pour la suspension avant, qui fait gagner quelques cruciaux centimètres de garde au sol sous le bouclier avant en quelques secondes. A défaut, le passage de la moindre rigole est mission impossible, ou en tous cas périlleuse. En respect avec la tradition établie depuis la Countach, les portes s’ouvrent théâtralement en ciseau. L’habitacle de cette SV est largement drapé d’alcantara, avec une utilisation généreuse de carbone pour les contre-portes et la casquette du combiné d’instruments. Le triptique de cadrans de l’Aventador est remplacé par un affichage LCD unique, pas nécessairement plus aisé à lire d’un coup d’oeil que des instruments classiques. Sur la console centrale, les modules de commande du système multimédia et de la climatisation viennent indubitablement de la banque de composants d’Audi. Avec les sièges confort, la position de conduite est trop haute, il me serait impossible de porter un casque et le sommet du compte-tours est bloqué par la jante du volant.

Essai Lamborghini Aventador SV

Sur les premiers kilomètres, je suis quelque part entre l’hyper concentration et la terreur.  Nombre de supercars me sont passées entre les mains, mais aucune ne m’a préparé à ça. La largeur est conséquente (2030mm hors rétroviseurs), la visibilité réduite au pare-brise en meurtrière. L’avant est impossible à appréhender, la visibilité sur les flancs arrière est nulle de par l’absence de vitre de custode, rendant la négociation d’intersections en Y réellement problématique. La garde au sol invite à négocier tous les obstacles en diagonale, mais on ne voit strictement rien en diagonale arrière. Le seul moyen est de s’engager à l’aveugle en guettant un éventuel coup de klaxon, et compter accessoirement sur la bienveillance de la population locale pour les produits de son terroir industriel.

Essai Lamborghini Aventador SV

Sant’Agata est une aimable bourgade post-agricole à 20km à l’est de Modène, où les activités de la fratrie Maserati furent déménagées en 1937, le fief de Maranello se trouvant lui au sud ouest de la province, capitale mondiale de la passion automobile. Légitimité historique, tradition et savoir-faire industriel, les ingrédients sont tous présents, sauf un: des routes à la mesure des créations de ses créateurs d’automobiles. En préparation de cet essai, nous avons passé la région au peigne fin, arpentant le réseau secondaire en quête d’un itinéraire propice, et même en allant jusuq’aux confins de l’Emilie Romagne et de la Toscane, le verdict reste décevant. De grands axes engorgés de camions, et un réseau secondaire incroyablement étriqué, étroit, bosselé, complètement inadapté. Les Passo di Futa et Passo Ratticosa, section du tracé des Mille Miglia, laissaient espérer un festin routier, nous n’en fûmes que plus déçus et furent contraints de  nous rabattre sur les routes qu’arpentent les collaudatore de Ferrari. Faute de mieux.

Essai Lamborghini Aventador SV Grigio Artis

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