Home / Audi  / 

Essai Audi R8 V10 Plus: insolente

Essai Audi R8 V10 Plus

La nouvelle R8 V10 Plus est le porte-étendard de la gamme Audi. 

Il y a deux catégories de supercars: celles qui intimident et celles qui mettent en confiance. La R8 se classe résolument dans la deuxième après quelques secondes, le temps nécessaire aux valves de l’échappement sport pour se refermer et ramener le volume sonore à un niveau plus discret. Totalement discret en fait puisque, mode Comfort enclenché, la R8 se révèle d’une discrétion et docilité exemplaires. La discrétion se limite naturellement à l’empreinte sonore, la présence visuelle de cette berlinette rouge attirant malgré tout le regard. Docile également  dans ses évolutions, grâce à une boîte S-Tronic lisse et transparente, enclenchant le 7ème rapport dès 45 km/h. Il n’y a que la direction dynamique (optionnelle) qui me surprend un peu: son rapport varie sur une plage allant de 17.5:1 à 10.0:1. Le mode Comfort incorpore même une fonction de coasting qui débraye à basse vitesse, et sur la semi-autoroute qui me ramène à l’A1, le V10 est à peine audible au-dessus du bruit de roulement.

Essai Audi R8 V10 Plus intérieur Essai Audi R8 V10 Plus intérieur Test Audi R8 V10 Plus console centrale MMI

Sur cet exemplaire, l’intérieur de la R8 est d’une extrême sobriété. Un océan de cuir noir. Les sièges “sport” d’origine ont une apparence débonnaire en comparaison avec les baquets optionnels, mais leurs rembourrages de placet et de dossier réglables permettent d’avoir une bonne tenue du corps. La position de conduite est très bonne, avec un magnifique volant sport sur lequel sont regroupées toutes les fonctions essentielles, l’agencement reprenant l’approche minimaliste inaugurée sur le coupé TT de 3ème génération. Malgré le ciel de toit en alcantara et l’option cuir étendu il manque à cet intérieur un je ne sais quoi pour rendre l’expérience particulière. Il manque également certains attributs qualitatifs auxquels Audi nous a habitué: les commandes de climatisation présentent trop de jeu pour rendre le genre de clics très définis qu’on retrouve dans l’horlogerie, et le siège passager présente un pli que je catalogue comme un défaut de coutûre. Le Virtual Cockpit est par contre un allié fidèle alors que je traverse l’Argovie agriculturo-industrielle en direction du sud et ses massifs alpins. L’affichage panoramique de la carte Google Earth sur le large écran de 12.3 pouces offre un agrément incomparable.

Test Audi R8 V10 Plus Virtual Cockpit

Mes premiers kilomètres sur autoroute confirment une impression de confort général très bon. Le V10 se fait toujours aussi discret en mode Comfort, avec une amplitude sonore légèrement plus démonstrative lors de relances plus appuyées. Il tourne relativement vite, 3800 t/min à 150 km/h indiqués, la septième étant un rapport “vmax” plutôt qu’une surmultipliée pour abaisser la consommation sur autoroute. Un amortissement prévenant et un niveau sonore parfaitement agréable pour la catégorie feraient de la R8 une très bonne GT voyageuse s’il n’y avait l’épineuse question des bagages. Le volume et la forme du coffre avant n’ont guère évolué depuis la première génération (112 litres), complémentés par 226 litres derrière les sièges, avec un sac en toile un peu saugrenu pour maintenir pyjama et brosse-à-dent en place et éviter le chaos en cas de freinage brusque. Le passage en mode Drive Select Auto puis Dynamique raffermit l’amortissement et augmente le niveau sonore, le second passant la boîte dans l’insupportable mode S, laissant le choix de repasser en mode D par une impulsion sur le levier de sélection, ou de passer en mode manuel par une action sur les palettes solidaires du volant.

Essai Audi R8 V10 Plus

Abonnez-vous !

Les derniers articles dans votre boîte email 1 à 2x par mois.