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Essai Land Rover Defender 90 SW

Essai Land Rover Defender SW

Les limites du comportement routier imposent un tel respect qu’on n’ose guère les explorer. Entre la hauteur, la réponse ouatée de la direction et l’amortissement approximatif, il est difficile d’appréhender en quoi la tenue de route va être le plus scabreux. Ce n’est vraiment pas le genre de véhicule qu’on jette dans une grande courbe ou un pif paf à bonne allure,  juste pour voir. Le filet de sécurité de réactions gérables en cas d’improvisation parait absent. L’autre élément est qu’on se sent physiquement exposé, le corps et la tête à quelques petits centimètres d’une structure conçue en des temps immémoriaux où zones déformables et crash test ne faisaient même pas partie du curriculum suivi par les ingénieurs. Il suffit de regarder quelques vidéos de crash test réalisés avec des autos nettement plus récentes de conception que ce Defender pour se convaincre qu’il serait préférable de le cantonner à des trajets où la boîte courte délivre une vitesse maxi suffisante. Dans cette perspective, les accélérations laborieuses (0-100 km/h en 15.8 secondes) deviennent une bénédiction.

Essai Land Rover Defender 90 SW: intérieur Essai Land Rover Defender: Maglite Essai Land Rover Defender 90 SW: commande de boîteEssai Land Rover Defender 90 SW: sièges

Même à allure pépère, les réactions parasites des essieux rigides se font sentir sur les inégalités, et le manque de progressivité du freinage rappelle les prestations des vieux systèmes à tambour. Au fil des décennies, le Defender a vu sa puissance multipliée par 2.5, mais son châssis n’a subi que des retouches, ce qui le cantonne à un spectre d’utilisation étroit: professions aux besoins extrêmes ou baroudeurs dans l’âme amoureux du look et pratiquant le tout-terrain de loisir. En 67 ans, l’industrie automobile a, en toute logique, accompli des progrès considérables permettant de délivrer peu ou prou les mêmes prestations avec des aptitudes routières modernes. Le Defender appartient à la catégorie des autos dont l’anachronisme est prisé par une minorité d’amateurs, mais indigeste pour tous les autres. Hors attachement romantique spécifique au Defender, les alternatives abondent sur le marché, à commencer par le Range Rover Discovery Sport, proposé à un prix de base identique.

Essai Land Rover Defender SW

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