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Essai Mazda CX-5

Essai Mazda CX-5

La boîte automatique à 6 rapports délivre des prestations honorables mais n’est pas aux standards des meilleures transmissions, notamment des mécaniques à double-embrayage. Son action est douce, mais lente, les changements de rapport s’accompagnant d’un plateau de régime perceptible. Son étagement est également perfectible. Ne comptant que 6 rapports, elle doit faire le grand écart entre quatre premiers rapports courts pour offrir de bonnes accélérations, et des cinquièmes et sixièmes rapports longs pour abaisser la consommation sur autoroute. Le compte-tours n’affiche ainsi que 2300 t/min à 130 km/h. Autre trait légèrement irritant: sa propension à tirer les premiers intermédiaires jusqu’à 3000 t/min quelle que soit la charge, alors que sur les rapports supérieurs, elle est parfaitement capable de fonctionner avec régulatité sous les 1500 t/min et ainsi exploiter la bonne souplesse du 2.5L 192ch. Mazda ne propose pas de palettes de sélection au volant, toute intervetion manuelle doit se faire par impulsions au levier.

Essai Mazda CX-5 compteurs

Le confort général est de très bon niveau. Le moteur est singulièrement bruyant à froid – j’ai un bref instant pensé à un turbodiesel à la première mise en route, et hormis des régimes moteur qu’une meilleure boîte de vitesse aurait pu contenir, l’ambiance à bord du CX-5 est sereine. J’ai en particulier apprécié l’insonorisation sur autoroute qui rend ce crossover très reposant sur longs trajets. La position de conduite est bonne, s’adaptant à tous les gabarits grâce à la plage de réglage du siège et de la colonne de direction en angle et portée. Les places arrière offrent un espace décent pour un adulte: la garde au toit est suffisante, tout comme l’espace aux genoux. L’équipement inclut toutes les fonctions attendues de la catégorie. Le toit ouvrant est une option à CHF 1000 qui n’équipait pas notre véhicule d’essai. J’aurais apprécié la présence d’un compteur de vitesse digital.

Essai Mazda CX-5

Notre version Revolution, seule finition disponible avec le 2.5L 192 chevaux, bénéficie d’un assistant de franchissement de ligne. Comme (trop) souvent avec ces systèmes d’assistance au respect de la trajectoire, le verdict est mitigé. Activé, il ne se contente pas de dispenser l’alerte sonore ou haptique habituelle à ce genre de système en cas de franchissement sans signalisation, il agit également dans un premier temps sur la trajectoire lorsqu’on s’approche trop des lignes délimitant la chaussée. Si l’on se bat contre en voulant imposer une trajectoire au centimètre trop fine aux goûts du système, l’impression résultante est très désagréable. Si l’on adopte la stratégie inverse de laisser le système guider le CX-5 en gardant les mains sur le volant sans imposer un cap, la voiture louvoie gentiment d’un bord de la chaussée à l’autre. Une expérience furtive d’une conduite pseudo-autonome qui pourrait donner la suspicion d’un état d’ébriété. Heureusement, le système est désactivable de manière permanente.

Essai Mazda CX-5 Moteur Essai Mazda CX-5 intérieur

Soucieux d’économies de carburant, la transmission intégrale du CX-5 utilise un visco-coupleur multidisque pour envoyer du couple au train arrière. La gestion de cet embrayage tient compte de multiples paramètres allant de l’angle de braquage à la sollicitation de couple moteur en passant par l’état des essuie-glaces. J’ai cependant trouvé la motricité perfectible en cas de démarrages musclés sur chaussée humide. Le patinage des roues avant n’est pas trop pénalisant, mais il demeure largement perceptible. La tenue de route est par contre très bonne, avec un comportement très équilibré en appui, un sous-virage contenu et des réactions bénignes du train arrière au lever de pied. La répartition des masses relativement équilibrée pour la catégorie (58.4% AV 41.6% AR pour un total vérifié à 1577 kg avec le plein d’essence) contribue sans doute à ces prestations. Conséquence indésirable de la saison, notre CX-5 n’était pas équipé des jolies jantes de 19” offertes en série sur cette exécution, mais d’ordinaires roues de 17 pouces chaussée de Continental Wintercontact.

Au bilan, le CX-5 propose des prestations homogènes dans un package attractif. L’ensemble moteur boîte de cette version 2.5L 192ch AWD automatique n’est pas exempt de quelques bémols, mais aucun n’est rédhibitoire au point de l’éliminer d’une liste de candidats. La clientèle ne s’y trompe pas, plébiscitant le CX-5. En Europe, le CX-5 pointait en 2015 à la 7ème place des ventes de crossovers compacts derrière Qashqai, Tiguan et Kia Sportage, alors que sur le marché Suisse, le CX-5 se défend fort bien face à une concurrence pléthorique. Des résultats parfaitement compréhensibles pour un crossover attrayant proposé à un tarif compétitif si l’on tient en compte la généreuse dotation d’équipements de série.

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