Marché auto suisse 2015: l’année du franc
Lamborghini Huracan, McLaren 650S, des concurrentes valeureuses à la Ferrari 458/488. La berlinette V8 domine aisément son segment, malgré une transition de modèle. Les ventes de McLaren demeurent moroses, malgré une offre élargie avec la 675 LT (seulement 5 voitures immatriculées en 2015).
Les ventes de California ont repris de l’altitude avec le lancement de la California T turbocompressée. La Bentley Continental GT affiche une excellente constance dans la durée. Contre toute attente, les ventes de Ferrari F12 égalent à peine celles de 599 GTB sur les 3 premières années de commercialisation.
Un dernier coup d’oeil aux ventes d’hypercar en Suisse. Entre 17 McLaren P1, 40 Porsche 918 Spyder et 46 Ferrari LaFerrari, plus de 100 voitures immatriculées en deux ans. La performance illustre les attributs uniques du marché suisse en termes d’automobile d’exception.
Coupés et américaines
Les coupés se vendent mal en Suisse, et la tendance ne s’améliore guère. L’Audi TT de 3ème génération ne semble pas destiné à égaler les volumes de la 2ème génération. Les Toyota GT86 et Subaru BRZ, jadis l’objet d’un buzz soutenu, n’ont pas trouvé d’écho durable auprès de la clientèle suisse.
Ailleurs en Europe
Le marché automobile européen a joui d’une forte croissance en 2015, affichant +9.3% à 13,7 millions de véhicules vendus et retrouvant ainsi son niveau de 2010. Les ravages de la crise de la dette sur les marchés sud-européens ne sont donc pas entièrement réparés, malgré des progressions significatives: Espagne (+20.9%), Italie (+15.8%), France (+6.8%). Le Royaume Uni (+6.3%) et l’Allemagne (+5.6%) continuent à afficher une belle robustesse. Dans ce climat favorable, toutes les marques principales affichent des volumes en croissance:
Ces chiffres présentent des similitudes et des différences avec la Suisse. Du côté des similitudes, on relève la domination de Volkswagen, et la contre performance d’Audi face à BMW et Mercedes. Le classement des marques premium Audi, BMW et Mercedes aux 6, 7 & 8ème rangs représente une différence notable avec le cocon helvétique où ces marques se battent pour le podium. Et paradoxalement, Skoda, constructeur de voitures ciblant un rapport prestations/prix serré, est moins compétitif en Europe qu’il ne l’est en Suisse.
Les groupes Volkswagen, Peugeot Citroën, Opel et Toyota ont perdu des parts de marché en Europe en 2015. Les conditions favorables ont plutôt profité aux challengers qu’aux leaders. Une redistribution des cartes dans un marché qui reste convalescent, 11.6% sous le volume de 15.5 millions atteint en 2007 avant la crise des subprimes et la crise de la dette. Cet écart ne sera pas comblé en 2016. Les prévisions de croissance des constructeurs sont prudentes, avec une projection de croissance à +2% (source ACEA).