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Essai Volvo V60 Polestar: l’étoile bleue

Essai Volvo V60 Polestar

Le charisme ne s’explique pas, et cette Volvo en a. Le caractère entier de cette auto rend difficile la rationalisation de la balance entre ses qualités et défauts objectifs. Ce qui amène à considérer l’auto avec plus de sérieux qu’une simple curiosité iconoclaste. La V60 Polestar comme alternative crédible à une Audi S4 Avant, une BMW 335ixDrive Touring ou la toute nouvelle C 450 AMG 4Matic ? Examinons.

La V60 est contemporaine de la série 3 F30(2011), plus jeune que la S4 (2009) alors que la classe C est la plus récente. Remise au goût du jour avec son nouveau combiné d’instruments digitaux et son interface multimédia complète. Pas de molette de navigation centralisée, il faut jongler avec deux molettes et 4 boutons, mais on s’y fait avec l’habitude. Le pavé numérique pour composer un no de téléphone est très pratique. Si l’on fait abstraction de la texture de la planche de bord, la finition et le choix des matériaux est acceptable. A l’arrière, les places surélevées sont habitables pour un adulte, ménageant assez de place tant aux genoux qu’au crâne. Je pestais il y a 4 ans sur le manque de place à l’arrière d’un break de 4.64m, mais c’est un problème généralisé dans la production automobile actuelle.

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Volvo oblige, la Polestar propose une foison de systèmes de sécurité: avertissement de franchissement de ligne, BLIS pour les angles morts, radar d’avertissement d’obstacles et freinage d’urgence pour protéger les piétons (notamment). Ce dernier est très chatouilleux et peut déclencher son alerte visuelle et sonore à l’approche d’un petit giratoire ou en rattrapant une voiture avec un différentiel de vitesse important. Le BLIS génère souvent de fausses alertes, mais c’est la seule stratégie viable pour un tel système: être sensible pour ne jamais manquer de donner une vraie alerte d’angle mort risquant de causer un accident. La détection de franchissement de ligne donne un avertissement sonore moins intrusif que les systèmes faisant vibrer le siège ou la colonne de direction, mais ne présente pas d’intérêt particulier à moins d’être prompt à la somnolence, auquel cas on ne devrait pas conduire de toute manière. Effet de bord bénéfique de cette armada de caméras: le système de reconnaissance des panneaux fonctionne très bien, il est vraiment appréciable d’avoir un rappel de la limitation en vigueur affiché en permanence.

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Le tarif de 85’000 CHF peut être trompeur car l’équipement Polestar est extrêmement complet en comparaison avec la stratégie d’équipement à options des allemandes. Caméra de recul, volant et sièges AV/AR chauffants, Keyless, sièges sport électriques, navigation, audio Harman Kardon, tout est compris. Les options intéressantes se limitent au toit ouvrant en verre (CHF 1’350), les vitres arrière fumées (675 CHF), la réception TV en TNT/DVB-T (CHF 1’250), la réception radio DAB+ (CHF 540). Une belle Polestar est donc disponible sans n’avoir à spécifier aucune option. Raffraichissant ! Reste qu’aux prix de base d’une BMW 335i xDrive Touring, les 21’900 CHF d’écart offrent un budget d’options généreux avant d’égaler la Polestar. Dans le registre des hydrocarbures, nous avons mesuré 12.15 L/100km pour 11.1 L/100km affichés par l’ordinateur de bord. Descendre sous les 10 L/100km sur trajet autoroutier ne représente pas de challenge particulier.

Imparfaite, cette Polestar l’est, mais il suffit d’un regard pour le break Rebel Blue scintillant au soleil ou de se laisser enchanter par la mélodie de la ligne inox pour que le charme opère. Le choix d’une voiture ne peut pas toujours être guidé par la raison, sinon nous roulerions tous en compactes ou monospaces turbodiesel.

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