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Essai Nissan Qashqai 1.6dCi XTronic

Essai Nissan Qashqai

Premier cas d’étude, l’accélération “à fond” (la formule est à remettre dans le contexte d’un rapport poids puissance flirtant avec les 12 kg/ch) en entrée d’autoroute. La boîte maintient un régime constant de 5000 t/min, puis tombe à un quasi ralenti dès qu’on lève le pied. Pourquoi 5000 t/min alors que la puissance maxi est atteinte à 4000 t/min ? Mystère. Pourquoi cette transition vers le rapport le plus long immédiatement après ? Mystère. Reste que l’ensemble moteur-boîte ne resort pas grandi de l’exercice. Deuxième cas, le démarrage pressé d’un Stop. On appuye, la réponse se fait attendre, on appuye encore plus, et le couple déboule d’un coup. Le problème est une tare classique des turbodiesels équipés de boîtes automatiques. L’espérance de vie des pneus avant semble s’en ressentir, l’état des Continental 19” avant après 11’000km faisant un peu peine à voir sur une auto qui n’aura pas forcément été taquinée à l’excès.

Essai Nissan Qashqai Essai Nissan Qashqai

Autre conséquence, la motricité sur la pluie peut facilement être mise à mal sans même se laisser aller à des comportements de desperado de la route. Ceci soulève la question des démarrages en côte sur la neige ou le verglas l’hiver, de la pertinence du choix d’une version 4×4 sur le Qashquai, et de ce dilemne: boîte manuelle et 4×4 ou boîte Xronic et 4×2 ? La réponse dépend du cas particulier et de la probabilité de rencontrer des conditions d’adhérence difficiles de manière régulière. En ce qui me concerne, le choix serait résolument celui de la boîte XTronic, de faire mon deuil de la transmission intégrale (ou de faire mon deuil du Qashqai).

Nissan Qashqai

Comme la plupart des petits 4 cylindres turbodiesel, c’est paradoxalement surtout sur l’autoroute qu’il est le plus à son aise. Relativement sobre, coupleux, il est presque inaudible à 2500 t/min pour 140 km/h affichés. Le Qashqai 2 est agréable au long cours, et la consommation demeure raisonnable (6.55 L/100km mesurés sur 1443 km), en ligne avec les valeurs relevées sur ce type d’automobile.

Nissan Qashqai

Le comportement routier est prédictible pour la catégorie, soit compétent mais sans qualité particulière. La direction n’est pas assez directe et amplifie la sensation de sous-virage. La prise de roulis significative et le manque de maintien latéral mènent à une évidence: le Qashquai n’est pas un arsouilleur né en costume de cross-over. C’est un crossover placide au look élégant, et dépenser 45’000 CHF pour cette version Tekna XTronic n’a guère de sens. Dans ce segment, le curseur est à placer à 30’000 CHF pour un 2.0L diesel de 150ch et un équipement suffisant, à défaut d’être luxueux. Subaru (XV 4×4) ou Mazda avec son nouveau CX-5 tiennent ce pari. Nissan semble avoir poussé le downsizing un peu trop loin, et faire preuve d’assurance dans la tarification de son nouveau fer de lance. Pour l’instant, les ventes semblent leur donner raison.

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