Home / Nissan  / 

Essai Nissan Qashqai 1.6dCi XTronic

Nissan Qashqai

A 45’000 CHF pour un SUV compact de 130 chevaux, il faut adapter ses références pour juger le produit dans le contexte adéquat. L’équipement est fort heureusement très complet. On note (sans être exhaustif) des rétroviseurs automatiques, une clé intelligente, la climatisation automatique à 2 zones, des jantes en alliage de 19”, un kit mains-libres bluetooth et un système multimédia/navigation avec écran tactile de 7 pouces et radio DAB. Notre exemplaire de test souffre toutefois de défauts de conception de détail ou manufacture un peu préoccupants. Ce sont une couverture de poignée de porte mal ajustée, la garniture du bord du toit panoramique qui bâille, un joint de porte qui pend comme une nouille, ou encore une bande d’élastomère qui dépasse près du rétroviseur. Ce ne sont pas les résultantes de choix difficiles pour tenir un tarif serré, mais bien des erreurs de conception et un contrôle de qualité déficient qui ne fait pas honneur à l’industrie britannique (le Qashqai est assemblé dans l’usine de Sunderland au nord est de l’Angleterre). Je vois défiler beaucoup de voitures dans l’année et de tels défauts ont pour ainsi dire disparu de la production contemporaine. Il est dommage qu’un produit de Nissan se distingue de la sorte, d’autant plus lorsqu’il revêt une importance stratégique.

Nissan Qashqai Nissan Qashqai Nissan Qashqai Nissan Qashqai

La finition intérieure est par ailleurs correcte, avec une application stratégique de plastiques moussés à hauteur du regard sur la planche de porte et les portes, les plastiques texturés durs étant reportés vers l’habillage des bas de porte et de la base des sièges. Les sièges avant sont relativement confortables. Leur placet offre une surface d’assise étendue, mais leur courbure ne me convient pas, avec une sorte de bourrelet aux épaules qui m’incite à vouter les omoplates. Le maintien latéral est par ailleurs limité.

Nissan Qashqai Nissan Qashqai Nissan Qashqai Nissan Qashqai

Dans cette exécution, Nissan accolle un 4 cylindres turbodiesel 1.6L dCi d’origine Renault à une transmission automatique à variateur continu. Lancé en production en 2011, cette version du bloc R9M développe 320 Nm dès 1750 t/min, et sa puissance culmine à 130ch à 4000 t/min. Les alternatives offertes sont le 1.2L turbo essence (190 Nm et 115ch) et le 1.5L dCi (260 Nm et 110ch). Un 1.6 DIG-T de 240 Nm & 163 chevaux devrait également faire son apparition au catalogue. Il est intéressant de relever que le bloc 1.2L essence est considérablement plus léger que les turbodiesels 1.5 et 1.6L, et que le Qashqai 2 n’est pas particulièrement svelte: cet exemplaire affiche 1536 kg sur nos balances, c’est significatif pour un crossover 4×2 de 4.37m.

A la différence d’une boîte automatique conventionnelle avec sa pignonerie et son convertisseur de couple, le variateur continu XTronic utilise une courroie trapézoidale reliant deux arbres équipés de flasques côniques. Il n’y pas six, sept, huit ou même neuf rapports définis par le quotient entre le nombre de dents de deux pignons, mais une quasi infinité. A la conduite, il faut s’habituer à la relative décorrélation entre le régime moteur et la mise en vitesse. Un peu à la manière d’une Prius, la boîte Xtronic pourrait simuler des rapports de boîte fictifs, mais ne le fait que rarement. En règle générale, les accélérations se font à régime quasi constant; plus on appuye, plus le régime augmente, plus on relâche plus il descend.

La première sensation est une appréciable douceur si l’on adopte une conduite décontractée. La mise en vitesse est discrète et onctueuse, exploitant de manière optimale la courbe de couple du 1.6 dCi tout en maintenant un régime bas favorisant la consommation. En utilisation courante, on constate quelques exceptions, des verrouillages plus francs lorsqu’on requiert l’équivalent d’un kickdown, mais le reste du temps, la boîte XTronic offre un très bon agrément, gommant l’étroitesse de la plage d’utilisation et le temps de réponse du turbodiesel. La boîte XTronic n’est toutefois pas la panacée en conduite plus pressée.

Abonnez-vous !

Les derniers articles dans votre boîte email 1 à 2x par mois.