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Essai McLaren 650S Spider: le Grand Huit

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Le mécanisme du toit lui-même et aussi simple que rapide, actionable en roulant jusqu’à 40 km/h et s’exécutant en 17 secondes. Il illustre par contre le côté un peu fastidieux de certains protocoles d’utilisation de la 650S, comme la 12C auparavant. S’il a été ouvert auparavant, il faut quitancer le fait que le tonneau est bien vide de tout objet avant de pouvoir déclencher l’ouverture. La mise en route elle-même implique de démarrer le moteur avec le bouton start, appuyer sur la manette du frein de secours pour le désengager, appuyer sur le bouton Active pour rendre opérationnels les réglages de châssis et de train moteur et enfin pouvoir passer la boîte en mode manuel. Vous suivez ? Ces automatismes s’apprennent tant bien que mal, mais ça fait malgré tout beaucoup de pianotage.

La météo maussade nous pousse à retarder notre programme d’une demi journée, un programme qui serait gâché par les routes détrempées et le brouillard sinistre affichés par les webcams de différents points de passage alors que l’heure avance. Nous avons choisi d’emmener la McLaren 650S Spider sur le Grand Huit, un circuit de 6 grands cols alpins traversant quatre cantons, Berne, Valais, Uri, Grisons et Tessin.

Nous abordons notre itinéraire par sa pointe nord ouest et la verte vallée menant à Innetkirchen (625m), un petit village dont le seul intérêt, à mes yeux, est d’être à la croisée du Susten et du Grimsel. C’est le second qui est au menu. L’ascension jusqu’à Guttanen, petit bourg aussi étroit que pittoresque est plaisante, ponctuée déjà de quelques enchaînements intéressants.

Essai McLaren 650S Spider
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Grimselpass

Notre première séance de photos a lieu au-dessus de la plaine du Handegg, sur une section composée de deux courbes à 90 degrés et d’une épingle. L’EOS 1D crépite alors que son auto-focus suit une 650S bleue taillant son chemin entre massifs de sapins et blocs de roche. L’exercice me permet de m’accoutumer aux accélérations massives de la McLaren. En ouvrant en grand à 2000 t/min, c’est plus le bruit de suction que la vigueur de la poussée qui domine, mais la sensation s’inverse dès 3000 t/min. La plomberie est sous pression, gavant le V8 d’air frais savamment mélangé au sans plomb 98 par les injecteurs situés en amont des culasses. Les hissements et piaffements du M38T sont remplacés par le mélange entre la résonnance de l’admission et la voie claire de l’échappement, avec un crescendo modulé de 7000 à 8500 tours.  La poussée en deuxième et en troisième est physique, un rush qui propulse la berlinette à des vitesses inavouables à la moindre solicitation.

Cette auto est équipée de l’échappement sport optionnel (CHF 6’890 / € 5’690), et le progrès par rapport au système équipant le coupé 12C de notre précédent essai est notable. On n’est plus dans la caricature assourdissante, mais dans un rendu certes affirmé, mais beaucoup plus équilibré et, disons le, moins vulgaire. Bizarrement, la sélection des modes Powertrain Normal, Sport et Track n’a plus aucune influence sur le volume, mais j’apprécie l’absence de valves pneumatiques et leurs transitions artificielles.

Essai McLaren 650S Spider

Au fil des passages sur cette section déserte, mon attention se porte plus sur la vitesse que la motricité, surtout à l’approche de la grande épingle à gauche. Le transfert de masse sur le train arrière est perceptible, mais la motricité reste irréprochable et donne toute confiance. C’est moins la crainte de voir l’arrière décrocher que la gestion de la vitesse atteinte à chaque accélération qui requièrent concentration et vigilance.

Essai McLaren 650S Spider Essai McLaren 650S Spider

Les clichés enregistrés en flash, nous gravissons les deux murs qui mènent au niveau du Räterichsbodensee puis au Grimselsee. C’est une route taillée pour une auto de la trempe de la 650S. Parfaitement revêtue, elle offre une grande variété d’enchaînements, avec des épingles classiques, mais aussi de gros appuis. Le Grimsel dans une auto de cette trempe par faible trafic et beau temps, c’est 5 toques au Gault et Millau et 3 étoiles et demi au Guide Michelin de l’automobile de Grand Tourisme. Tout y est réuni. La saveur du tracé, la subtilité des combinaisons offertes, le cadre grandiose, et cette McLaren nous sert un menu de grande qualité.

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