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Essai Suzuki Swift Sport: positivons !

Suzuki Swift Sport

Avec plus de 62% de la masse sur le train avant en statique, le comportement dynamique est très typé traction, avec un arrière qui devient léger au freinage et en prise d’appui, aidant ainsi la voiture à s’inscrire. Les effets de couple sont à peine perceptibles dans la direction, et la motricité plutôt bonne, passant le couple limité sans problème. La Swift Sport est ainsi une voiture très amusante en conduite sportive sur route ouverte car les vitesses atteintes sur les rectilignes restent raisonnables, taper dans le moteur est aussi nécessaire que réjouissant, et le châssis est aussi rigoureux que vivant. L’amortissement est suffisamment souple pour encaisser sans se désunir les déformations d’une route de montagne, tout en contenant les mouvements de caisse. La direction légère contribue à cette impression générale de souplesse, mais plus le rythme augmente, plus la Swift démontre une excellente cohésion et progressivité dans ses réactions. Avec 1087 kg vérifiés, le poids reste dans les limites du convenable.

Suzuki Swift Sport Suzuki Swift Sport

Plus on la goûte, plus la recette prend une saveur particulière, rafraîchissante. Libéré de la servitude de performances de plus en plus difficilement exploitables sur nos routes, le pilotage de cette bombinette permet de s’amuser sans autres arrières pensées que la sécurité. Il n’est surtout pas nécessaire de surveiller sans cesse le compteur. Il faut cravacher le petit quatre-en-ligne pour le maintenir entre 4000 t/min et la zone rouge, mais l’appétit qu’il démontre à prendre des tours est réjouissant, même en sortie de rodage dans le cas de cette exemplaire. La sonorité du M16A est moins flatteuse que sa personnalité volontaire. Le côté rageur d’un quatre en ligne domine, mais sans les graves d’une admission généreuse ou de marmites d’échappement un rien extraverties. Cette touche fait défaut, mais le caractère intrinsèque respire d’une authentique sportivité.

Suzuki-Swift-Sport-Instruments

Avec un couple limité, la Swift est sans nul doute un « momentum car ». La méthode imposée est de passer les enchaînements de courbes en vitesse et en finesse plutôt que de hacher le pilotage pour ouvrir gros et tôt comme sur une sportive plus coupleuse. Sur route ouverte, le rythme est donc limité par l’impératif de maintenir une marge de réaction sur la distance visible, mais quand les enfilades permettent de s’assurer de l’absence de tout risque, la Swift Sport est réellement intéressante.

Suzuki Swift Sport Suzuki Swift Sport

La consommation mesurée à 7.67 L/100km (6.7 L/100km à l’ODB, 6.4 L/100km normalisés) est élevée dans l’absolu pour le gabarit et ce petit quatre cyclindres de 1.6L de cylindrée. Malgré un sixième rapport – rare pour la catégorie, tant la Twingo RS que l’Abarth 500 ont des boîtes à 5 rapports – le moteur ronronne à 3900 t/min sur autoroute à 150 km/h indiqués, ce qui ne favorise pas la consommation sur long trajet. A cette allure, le niveau sonore est élevé relativement à des berlines de segments supérieurs, mais la Swift Sport avale malgré tout les kilomètres avec entrain, ce pour une large part grâce au punch du moteur et son aisance dans cette plage de régimes.

Suzuki Swift Sport

Un tarif contenu, un équipement très complet, la polyvalence d’une 5 portes et des gênes sportifs dominants, la Suzuki Swift Sport représente peut-être l’accord parfait pour qui souhaite une auto agréable au quotidien sans sombrer dans le morne déplaçoir ni s’éloigner d’un budget rigoureux.

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