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Essai Jeep Grand Cherokee SRT8

Jeep Grand Cherokee SRT8 Jeep Grand Cherokee SRT8 Jeep Grand Cherokee SRT8

En revanche les commodos ou le volant m’ont fait très bonne impression. La place à l’avant est excellente, à l’arrière un peu moins en raison d’un toit relativement bas. L’ergonomie ne souffre aucune critique, que ce soit la disposition des différents commutateurs ou l’interface tactile de l’ensemble multimédia. Le coffre est plus petit que ce que le gabarit laisse supposer. L’équipement technologique et de confort de cette SRT8 est archi-complet, avec caméra de recul, radar de parc, tempomat avec régulateur de distances, sono performante, avertisseur d’angle mort, toit ouvrant panoramique, etc. Mais le tout de série ! Oui vous avez bien lu, la politique commerciale du catalogue d’option à rallonge n’est pas en vigueur ici, et je plains le vendeur qui ne saura que dire pour combler l’insatisfaction d’un acheteur d’options. Je pense par exemple à un client Porsche ou Audi, pour qui le changement de paradigme sera rude.

Jeep Grand Cherokee SRT8

A son volant également les préjugés auront la vie dure. Parlons tout d’abord technique. Le V8 de six litres un de la précédente mouture a été réalésé à six litres quatre, reprenant à son compte l’expression yankee there’s no replacement for displacement, que l’on pourrait traduire par seule la cylindrée compte. Les culasses arborent la marque Hemi, reflétant le dessin hémisphérique des chambres de combusion introduit par Chrysler dans les années 50. Fort de cet usinage sympathique, la puissance développée grimpe à 468 chevaux, avec un couple maxi de 624 Nm. Avec un seul arbre à came en tête par banc de cylindres, et seize (16 !) malheureuses soupapes. Un drame pour l’ingénieur italien, mais une vraie bonne nouvelle pour le redneck texan. Et on ne peut pas dire qu’il manque de caractère ce moteur ! Au démarrage le ton est donné, avec un glouglou caractéristique aux V8 à plans croisés. Des soupapes actives vont exacerber l’expérience sonore au fur et à mesure que le régime moteur augmente. Sonore sans être trop fort, bien des sportives devraient bénéficier de cette bande son.

Jeep Grand Cherokee SRT8

A pleine charge l’accélération est fulgurante, et le temps de cinq secondes tout rond annoncé pour le 0-100 km/h semble réaliste. Un chronomètre intégré à l’ordinateur de bord permet d’ailleurs de mesurer l’accélération à 100 km/h et à 400 mètres. Mais c’est plus la sensation de lien direct entre le moteur et les roues qui marque. Je m’explique : tout d’abord nous avons un V8 atmosphérique de conception simple qui réagit instantanément aux sollicitations de l’accélérateur. Ensuite une boîte automatique dont le convertisseur de couple ne s’attarde pas à patiner dans la ouate pour votre confort. Enfin cinq rapports seulement, ce qui suffit avec un tel couple à bas régime et prévient surtout le quintuple rétrogradage des boîtes à huit vitesses lors d’un kick-down. Le résultat confirme donc cette impression de lien instantané entre la pédale des gaz et les roues, ce qui malheureusement se fait de plus en plus rare. Prenez n’importe quel moteur turbo-compressé, essence ou diesel, accouplé à une boîte automatique à sept ou huit vitesses, et la sensation de latence – lors d’un dépassement par exemple – vous sautera aux yeux. Cependant le prix à payer pour cette spontanéité ne se constate pas uniquement à l’achat, mais également en frais variables. Le passage à la pompe par exemple se solde par un rude 17.20 L/100 km pour 16.3 affiché par l’ordinateur de bord, sur un essai de 914 km en utilisation mixte. Et ce malgré le fait que jusqu’à 130 km/h, et pour autant que les conditions le permettent, le moteur ne tourne que sur quatre cylindres.

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