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Essai VW Golf VII 1.4 TSI 140 Blue Motion

VW Golf VII TSI 140 High Line

Le système optionnel Lane assist de maintien de trajectoire est insupportable : beaucoup trop sensible, il génère des impulsions intempestives dans le volant. J’ai cru au début à un défaut du boîtier de direction, point dur ou tramlining excessif, mais c’est bien les tentatives de correction du Lane Assist qui sont à incriminer. Fort heureusement, il est possible de le désactiver, mais c’est l’option à 890 CHF dont l’économie est vivement conseillée. Dans la même veine, j’ai reçu plusieurs avertissements saugrenus du détecteur de fatigue (de série en finition Highline) m’intimant de prendre une pause café sur autoroute.

Le cruise control adaptatif (CHF 140) est assez doux dans ses réactions, freinant et réaccelérant progressivement pour maintenir la distance de consigne avec le véhicule précédent. Par contre, il a occasionné une fois pendant mon essai  une amorce de freinage d’urgence au dépassement d’un poids lourd sur une autoroute par ailleurs déserte. La sensation procurée par cette alerte « faussement positive » est très désagréable, et difficilement compréhensible en regard des conditions anodines dans lesquelles elle s’est produite.

VW Golf VII TSI 140 High Line

Hormis ces bémols sur les dispositifs de sécurité active, la Golf VII est une remarquable routière, confortable et très silencieuse. La position de conduite est un peu trop « assise » à mon goût, j’aurais souhaité trouver un triangle volant-siège-pédalier qui permette une position légèrement plus allongée et plus reposante pour les chevilles tout en conservant les bras bien fléchis.

Si je ne peux me prononcer sur la qualité d’amortissement de la suspension d’origine, le châssis Adaptatif DCC (CHF 1130 en option) est une indéniable réussite. Le compromis entre souplesse et précision est très bien jugé, rendant la Golf VII très confortable sur long trajet, mais réactive en conduite rapide. J’ai été plaisamment surpris par les réactions de l’auto dans des prises d’appui franches, le train arrière s’inscrivant avec une verve surprenante pour aider au placement de l’auto. Dans cette version 1.4 TSI, la Golf VII n’est pas une sportive dans l’âme, mais le punch des 250 Nm de couple maxi, la boîte efficace, l’allonge du moteur à essence et l’efficacité du châssis permettent de couvrir du terrain à un rythme motivé. Homogène et efficace.

VW Golf VII TSI 140 High Line

Nous avons mesuré sur cet essai une consommation moyenne de 6.55 L/100km pour 6.0 affichés sur l’ordinateur de bord et une moyenne horaire de 61 km/h. Comme à chaque essai, la valeur est nettement supérieure aux 4.7 L/100km revendiqués en cycle mixte, une différence dont les raisons ne sont pas à chercher dans un style de conduite sociopathe – loin s’en faut – mais dans la définition même du protocole de mesure du cycle mixte NEDC, bien trop éloigné de la réalité.  Le résultat reste louable cependant, la Golf VII TSI 140 est sobre.

La Golf VII s’impose comme un produit sérieux et peut revendiquer avec légitimité son statut de leader et de référence dans le segment. La motorisation 1.4 TSI 140 couplé à la boîte DSG est probablement la motorisation de choix dans la gamme. Grâce à son couple, le gain en agrément par rapport au TSI 122 est significatif, tout comme en performances (0-100 km/h en 8.4s contre 9.3s). La tentation du diesel devrait être facile à réprimer. La différence de consommation avec la version TDI 150 aux performances comparables est faible, et les 3200 CHF de différence au prix d’achat aussi difficiles à justifier qu’à amortir financièrement. Malgré la résurgence d’une concurrence agressive, notamment la nouvelle Classe A de Mercedes, la Golf VII est une excellente auto et devrait sans peine préserver sa suprématie sur ce segment du marché.

VW Golf VII TSI 140 High Line

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