Après 10 mois, le marché suisse se développe positivement. 

Au terme du mois d’Octobre, le marché automobile suisse redresse la tête. En progression de 9.5% sur les dix premiers mois de l’année, les ventes annuelles 2010 devraient retrouver un niveau proche de 2008. Volkswagen demeure intouchable avec une part de marché maintenue au-dessus de 11% et l’indéboulonnable Golf loin devant toutes ses concurrentes. Derrière, Renault, Audi, Ford se livrent bataille pour la place de numéro 2. Une bataille qui tourne à l’avantage de Renault dont les ventes progressent de 20.2% en base annuelle alors que celles d’Audi sont en baisse de 3.0%. Audi a réagi avec sa campagne de promotion “110%”, les chiffres de Novembre et Décembre montreront si cet effort tardif permet de limiter les dégats.

L’analyse des ventes par modèles montre que c’est plus Audi qui en train de perdre sa deuxième place que Renault qui la gagne. La marque aux quatres anneaux a mal à son milieu de gamme, avec des ventes des gammes A3/S3, A4/S4 et A6/S6 en recul significatif alors que les ventes de Q5 s’essoufflent.

Comme en 2009 et 2008, le deuxième modèle le plus vendu en Suisse est la Skoda Octavia. La série 3 de BMW a chuté du deuxième rang en 2007 (7414 unités) à la septième place sur les trois premiers trimestres 2010. La part des voitures diesel sont légèrement plus élevées qu’en 2009 (29.6% contre 29.4% en 2009), indiquant une stabilisation après un déclin significatif.

Dans le haut de gamme, Ferrari a traversé la crise comme une fine lamme dans une tomme bien faite, maintenant ses ventes grâce au lancement de la California, un modèle au succès indéniable. Les ventes de la 458 Italia sont quasiment au rythme de croisière de la F430 en base annuelle.

Aston Martin et Lamborghini ont également bien résisté, mais leurs portfolios vieillissants semblent se traduire par une érosion significative des nouvelles immatriculations. La tendance est encore plus prononcée chez Bentley où la nouvelle Continental GT devra séduire pour regagner le terrain perdu depuis le pic de 2007.

Chez Porsche, la Panamera démarre fort, et tant Cayenne que 911 redressent la barre après une longue dégringolade. Les gammes Boxster et Cayman demeurent sinistrées.

Avec encore deux mois de ventes à comptabiliser, il est encore un peu trop tôt pour tirer des conclusions définitives sur cette année de reprise économique, sauf peut-être que la branche automobile en général et le segment du luxe en particulier donnent une bonne indication de la confiance des consommateurs suisses.

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