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Essai Alfa Romeo MiTo: Recette plutôt bien mitonnée !

Essai Alfa Romeo MiTo Recette plutôt bien mitonnée!
Notre essai de la nouvelle compacte d’Alfa Romeo, une recette plutôt bien mitonnée !

Grâce au coup de maître de la 156 en 1998, Alfa Romeo a renoué avec le succès et sa gamme ne cesse de se développer. C’est non sans culot que la marque au Quadrifoglio s’attaque désormais au segment ultra compétitif des citadines, jusqu’ici inconnu pour elle, avec la MiTo. La marque ne cache d’ailleurs pas son objectif de conquérir une nouvelle classe d’Alfistes, les jeunes et les femmes, plus habitués aux 207, Clio et surtout Mini.

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MiTo : mais qu’est-ce que cela veut-il bien dire ? Rien à voir avec l’injure communément entendue dans les cours de récréation. Il s’agit en fait de la contraction de « Milano », siège historique de la marque et de son centre de design et « Torino », lieu de fabrication de la MiTo. Par ailleurs, en italien, c’est la traduction littérale de « mythe ». D’ici à dire que la MiTo restera une icône dans les annales d’Alfa Romeo est pour le moins présomptueux. Mais la recette de la petite dernière utilise quelques bons ingrédients lui permettant de tirer son épingle du jeu. Faisons-en l’inventaire.

L’inspiration stylistique de la MiTo prend sa source auprès du dernier porte-drapeau de la marque, la fabuleuse 8C Competizione. Les similitudes sont frappantes au premier coup d’œil, surtout sur la face avant avec la forme du bouclier, le capot en « V » et la traditionnelle calandre. Le profil reprend la forme des vitres latérales en « goutte d’eau », tandis que l’arrière adopte lui aussi les feux ronds à LED. Certains regretteront les rondeurs trop prononcées et omniprésentes avec notamment les galbes élargis des ailes et ce regard curieux de chien battu qu’offre la face avant, aux antipodes du reste de la gamme réputée pour ses lignes dynamiques et acérées. L’absence totale de protections sur la carrosserie, regrettable sur une citadine, vous obligera à contracter une assurance parking.

La livrée « rosso Giulietta » de notre puce lui sied à merveille et rappelle, avec les jantes à rayons et les quelques touches de chrome, les glorieux petits coupés milanais des années 60 ayant fait chavirer le cœur de nos parents dans leur jeunesse. D’ailleurs le regard des passants confirme que ses lignes attirent l’œil voire charment les plus réceptifs d’entre eux. Economies d’échelle oblige, la MiTo reprend la plateforme de la Fiat Grande Punto mais affirme avec sa robe une forte personnalité qu’elle assume sans complexes, portant fièrement l’ADN stylistique de la marque et, faisant fi des commentaires désobligeants, joue les séductrices des villes.

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Bien que bénéficiant de dimensions extérieures généreuses, la MiTo nous offre un habitacle plutôt étriqué. A l’avant, aucune plainte à enregistrer, sauf peut-être pour les personnes sujettes à la claustrophobie en raison d’une surface vitrée assez restreinte. A l’arrière c’est une autre paire de manches : la garde au toit, l’espace aux jambes ainsi que la largeur aux coudes manquent cruellement de volume pour accueillir confortablement des adultes. De plus, la luminosité est rendue très faible par les vitres de custode à la découpe particulière et la petite lunette arrière.

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La présentation intérieure se veut sportive et je tiens ici à souligner les énormes progrès réalisés dans la finition et l’ajustement des panneaux. Nous ne sommes pas encore aux niveaux germaniques en la matière, mais l’écart séparant le maître de l’élève s’amenuise. Le dessin de la planche de bord ainsi que le graphisme clair et lisible des compteurs s’inspirent de ceux de la 8C. Sa partie haute est revêtue du même plastique imitant le carbone que nous avions rencontré dans la Fiat Bravo.
Bien que ce matériau m’eût laissé plutôt dubitatif dans la Fiat, force est de constater que son intégration dans l’environnement sportif de la MiTo est plutôt réussie. La peinture des inserts de la console centrale au look aluminium s’avère un peu grossière, mais la fonctionnalité des commandes est irréprochable. Mention particulière au panneau de contrôle de la climatisation que l’on dirait tout droit sorti d’une Audi tant les touches sont agréables au toucher et l’ajustement parfait.

L’ergonomie générale a fait également de nombreux progrès même si quelques incongruités, comme la commande générale du GPS… au plafond (!), nous rappellent les mauvaises habitudes qu’avait prises Alfa dans les années 80.

A propos du système de navigation, je retrouve encore une fois ce système archaïque dont la programmation a la fâcheuse tendance à jouer avec mes nerfs, pour rester poli. Les sièges typés baquets sont fermes, assurent un excellent maintien et permettent de trouver une position de conduite idéale.

A noter que l’amplitude de réglage en hauteur de leur assise autorise à la fois une position de conduite élevée, comme il est presque désormais d’usage chez les citadines, tout comme une position plus proche de la route, sans être excessivement basse, pour une conduite plus sportive. Bon point ! Le coffre nous offre une contenance honorable de 270 litres, grimpant à 684 litres une fois la banquette rabattue. Mais son accessibilité se voit entravée par un seuil de chargement très haut, en raison de l’esthétique extérieure.

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