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Essai BMW Z4 Coupé 3.0 Si

Le BMW Z4 coupé E86 à l’essai. 

Au risque (ou au bénéfice) de rompre la monotonie des articles de cette aimable et pragmatique publication, débutons par l’essentiel : la conclusion. Après une petite semaine de cohabitation, la BMW Z4 Coupé 3.0Si m’a séduit, à quelques menus détails irritants près. Les pressés peuvent se contenter de zapper sur les photos puis contacter le concessionnaire BMW le plus proche ; les consciencieux et les environnementalistes masochistes trouveront dans les lignes qui suivent les fondements circonstanciés de cette opinion.

Lorsque BMW présenta le « concept » du coupé du roadster Z4 à la veille du salon de Francfort 2005, j’avoue avoir été de ceux qui tombèrent en pamoison: enfin une BMW qui ne ressemble pas à un mercenaire balafré revenant d’un coup d’état manqué aux Comores. L’ajout d’un toit donne de l’équilibre au profil du Z4, vous évitant des abîmes de perplexité au décodage de la nervure qui cerne la porte puis remonte crânement vers les optiques avant, soulignée par cette arête diagonale descendant du pare-brise. Avec une longueur et des porte-à-faux rigoureusement identiques au roadster, le coupé trouve dans ce toit sa maturité stylistique. D’ailleurs, plus d’un passant se retourne sur son passage.

Strict coupé 2 places, l’habitable n’offre aucune possibilité de rangement derrière les sièges. Seul salut pour le sac de votre laptop: le coffre ! Raisonnablement spacieux (340 litres VDA), avec un rouleau de couverture astucieusement attaché au hayon, il accueillera une valise de voyage, mais certainement pas deux. Pratique, la voiture est équipée d’une commande d’ouverture sous le tableau de bord, côté conducteur.

Premier gros défaut, la visibilité arrière est désastreuse, (in)digne d’une berlinette italienne, tant par les volumes tendus reflétés par les rétroviseurs que par l’exiguïté du champ de vision central. Gabarit mis à part, uneLamborghini Gallardo ou une berlinette Ferrari sont plus faciles à parquer. Le champ de vision est tellement réduit que sur autoroute, on ne distingue des véhicules suiveurs que la calandre. Dérangeant lorsqu’on a pris l’habitude de repérer les uniformes de la gendarmerie réfugiés derrière l’anonymat d’une voiture banalisée. L’option Park Distance Control (600 CHF) est fortement recommandée voire indispensable à moins de ne jamais faire de marche arrière.

L’intérieur est plaisant à l’œil. La planche de bord est dominée par un océan d’aluminium brossé (de série), c’est tout ce que le passager a à se mettre sous la rétine, même traitement pour la console centrale. On ose à peine imaginer ce qu’une telle surface donnerait dans les deux tons de peuplier disponibles en option. Les applications de plastique peint sur le volant sont de belle facture, même si une vis de fixation tombe juste sous le majeur sur les branches horizontale et la branche inférieure couine lorsqu’on la pince. Aucun défaut de finition significatif sur cet exemplaire quasiment neuf (1000 km au compteur), mais le choix de certains matériaux reste en dessous des standards – très élevés – définis par Audi. Le cuir « Oregon » de série est aux standards BMW, on souhaiterait un grain plus fin et plus soyeux. Surprise : pas d’iDrive ! La mollette chromée brille par son absence. Le système de navigation « professional » (3380 CHF) se pilote grâce à deux boutons et une mollette multifonctions. Très intuitif et rapide, il satisfait l’essentiel des besoins, mais à de tels tarifs, l’alternative offerte par un GPS amovible type Garmin ou Tom-Tom semble être une louable économie. Certains détails d’ergonomie sont perfectibles: les commandes de lève-vitres sont inatteignables, les commandes de climatisation orientées vers le sol au lieu du conducteur, ou quand le style prend le dessus sur la fonction. Côté équipement, on note une climatisation automatique, des sièges chauffants, une assistance au démarrage en montée par pinçage temporisé des freins. La ligne de toit ne permet pas d’offrir un toit ouvrant en option.

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