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Essai Mazda 3 MPS

Tout cela est d’autant plus dommage que le style général est plutôt sympathique. Les compteurs sont de toute beauté, sportifs et stylisés, on n’a pas tout perdu de la RX8, ouf ! Le levier de vitesse se prend bien en main. On se croirait presque dans une Alfa, tiens, et ce n’est pas le moindre des compliments. Les sièges sont enveloppants, quoiqu’un peu grands pour mon gabarit de nain de jardin et l’espace dédié aux places arrière est parfaitement suffisant pour 3 jeunes enfants (après la période siège auto, donc). Par contre, si vous voulez transporter 3 adultes, prévoyez de mettre le plus petit au volant, et l’autre plus petit au milieu arrière. Petit indice de l’orientation “jet familial”, les indicateurs de ceintures, non seulement pour le passager, mais aussi pour les occupants à l’arrière, situés au niveau du rétroviseur central.

Notre exemplaire d’essai était parée d’une livrée noire-grise du plus bel effet, et qui plus est, le tissu tressés employé semble de très bonne qualité et possède un petit coté technique sympathique. Pas aussi soyeux que le revêtement standard des Maserati Gransport, mais bien agréable tout de même. Les surpiqûres rouges finissent bien l’intérieur sportif.

Moteur

Voilà le morceau de bravoure! Le 2.3 litres MZR DISI est vraiment plein, le couple maximal, 380 Nm tout de même, étant disponible de 3000 à 5500 tr/m. Sachant qu’une M3 plafonne à 365 Nm, il y a de quoi être jaloux ! Pour rester dans les chiffres, la puissance maximum est finalement la même que sur la grande soeur la 6 MPS, à savoir 260 ch, toujours à 5500 tr/m. Le temps de réponse est assez court, rien à voir avec les turbos de ma jeunesse, par exemple, même si l’effet est encore perceptible, si l’on compare à une335Ci par exemple. Les montées en régime sont très agréables, linéaires et constantes, ça tire fort, tout le temps.

Les chiffres constructeur confirment d’ailleurs ces excellentes impressions, avec un 0-100 km/h poutzé en 6.1 secondes, ce qui la positionne en chantre de la performance dans la catégorie, au niveau d’une BMW 130i, excusez du peu. Seule l’Audi S3 conserve une longueur d’avance avec 5.7s, en grande partie grâce à ses quatre roues motrices qui l’aident à décoller. Cette MPS pousse aussi l’effronterie jusqu’à avoir le plus gros couple de la catégorie. Franchement décomplexée la petite Mazda !

Les esprits chagrins pourront reprocher un petit manque de peps à l’approche de la zone rouge qui se situe vers 6500 tr/m, mais on se consolera en se disant que ça remplace les shift lights, et que ça permet de garder une petite allonge supplémentaire en cas de dépassement optimiste.

Maniée avec raison, cette Mazda se laisse facilement mener, et le contrôle de trajectoire arrive même à se faire oublier grâce au différentiel à glissement limité, plutôt efficace au vu de la puissance et du couple à faire passer et à la monte pneumatique généreuse été comme hiver (215/45/18 pour tout le monde, pas de jaloux.) Par contre, même en ligne droite, si vous avez chaussé vos Caterpillar, vous risquez de patiner sur place un bon moment : tout le monde à ses limites, la mécanique et l’électronique aussi.

Comme avec toutes les tractions, et plus encore avec celles qui abusent des amphétamines, il est fortement conseillé de garder les 2 mains sur le volant en cas de conduite musclée! Sinon, vous risquez de vous retrouver avec de légères remontées de couple, ou à vous retrouver piégé par un trou de la chaussée. Rien de rédhibitoire,  mais vigilance requise, ou musculation des bras, à choix !

La tendance au sous virage est relativement peu marquée, en regard des pneus hiver Bridgestone et des conditions d’essai humides et froides. En été, le châssis doit faire des merveilles. Pour les accros, Mazda propose en option de rabaisser celui-ci avec des ressorts Eibach. Notre modèle d’essai en était dépourvu,  préservant un bon confort tout en contenant bien les mouvements de caisse.

Côté freins, c’est quasiment un sans faute : ça freine bien et longtemps, même si les conditions ont quelque peu tempérés les ardeurs en descente. Par égard pour vos passagers, prenez l’habitude de la pédale, ça freine fort et tout de suite. Il faut apprendre à doser si vous ne voulez pas que vos compagnons de route se retrouvent le nez dans le pare-brise à chaque virage.

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