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Essai Audi Q7 3.0 TDI

Essai Audi Q7 3.0 TDI
Le premier SUV Audi à l’essai. 

“Depuis 25 ans nous construisons le Quattro pour nos véhicules, nous avons enfin construit un véhicule pour le Quattro”. Le message publicitaire Audi lié au lancement du Q7 est étonnant, une forme d’aveu que la venue d’Audi dans le segment des SUV aurait dû se faire il y a longtemps. Voyons si ce délai a été mis à profit pour en faire un leader. Basée sur la même plateforme que le VW Touareg et la Porsche Cayenne, l’Audi Q7 se place dans une catégorie supérieure en ce qui concerne la taille, 25cm de plus en longueur, 6cm de plus en largeur, mise à profit pour proposer en option une version 7 places. Pour le moment, le choix de motorisation se limite à une version essence basée sur le V8 4.2 litres FSI bien connu et un turbo-diesel 3 litres également disponible sur les limousines de la marque. C’est cette dernière qui fait l’objet de notre essai aujourd’hui.

La première chose frappante en s’approchant de ce 4×4 est sa taille imposante, ensuite, immédiatement, le dessin de l’avant incontestablement Audi attire les regards, la grille classique, les feux étirés sur l’arrière, la nervure du capot en V donnent une image dynamique à cette voiture. Sans hésiter, le plus bel avant de la catégorie. Impressionant également, et, comme je pourrai le constater plus tard sur autoroute, efficace pour se frayer un chemin dans la circulation. De côté, la forme des vitres latérales, avec une ligne supérieure qui s’abaisse fortement, atténue l’aspect « utilitaire » que la taille de la voiture laisse supposer. L’arrière par contre me parait moins bien réussi, pour ne pas dire un peu quelconque.

Montons à bord, le terme n’est pas usurpé ! L’intérieur est cossu, les tapis de sol, le cuir « cricket » sur ce modèle ainsi que les plastiques du tableau de bord à la texture grossière contribuent à l’image offroad, ça n’est de loin pas inconfortable, mais Audi nous a habitué à mieux en terme de qualité de toucher de ces différents matériaux. Le volant par contre est recouvert du cuir doux et soyeux habituel à la marque. L’équipement est plétorique, sans compter la longue liste d’options habituelle de ce genre de voiture. A noter le système MMI multimédia de série, facile d’utilisation avec sa mollette située derrière le levier de vitesse, qui permet le paramétrage de multitudes de fonctions, et la commande de l’installation audio, le GPS et le téléphone.

Un tour de clé et, première bonne surprise, le turbo-diesel sait se montrer discret. Un peu plus de gaz, et un ronronnement grave, pas désagréable du tout, fait oublier le type de carburant. Ce V6 3 litres de 233ch et 500Nm de couple est équipé de série d’un filtre à particules. La boite automatique moderne offre les modes normal, sport et manuel, comme il se doit, mais pas de commande au volant sur cette version. Elle rétrograde lors des ralentissements, et garde un rapport adapté en descente.

En route, après quelques kilomètres pour appréhender la taille de l’engin, le confort est bien présent. Sur autoroute, pratiquement pas de bruit aérodynamique, malgrés les gros rétroviseurs, bien utiles par ailleurs. Seuls les bruits de roulement sont perceptibles. La monte pneumatique optionnelle en 265/50/19 l’explique peut-être en partie. Deuxième très bonne surprise, le comportement routier : cette voiture est très bien suspendue, les inégalités de la chaussée sont bien amorties, tout en ayant une prise de roulis minimale.

Ne faisant pas partie de la génération 2cv, négocier un rond-point peut être désécurisant, avec le Q7, aucun problème, il vire à plat, même si l’inertie est bien présente, les enchaînements de courbes deviennent vite une source de plaisir. La direction remonte bien les conditions d’adhérence, malgrés une assistance un peu trop forte à mon goût. La confiance vient rapidement, et on se prend à rouler de manière sportive, au point que les sièges standards ne suffisent plus à assurer un maintien latéral suffisant. Surprenant, et incontestablement la preuve d’un travail remarquable au niveau du chassis. En forçant un peu plus, toujours pas trace du sous-virage inhérent à ce type de véhicule, la répartition du couple avant-arrière de 40%-60% y est certainement pour beaucoup. Résultat, la réponse de cette voiture à un virage abordé avec trop d’optimisme sera un début de glissade des 4 roues. Le poids de 2440 kg se réparti à raison de 53% sur l’avant et 47% sur l’arrière.

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