Huntox a écrit : ↑24 janv. 2018 10:32
ze_shark a écrit : ↑23 janv. 2018 20:08
L'argumentaire du bonhomme est un échauffage d'absurdités, tout comme le postulat de départ que la SSR disparait irrémédiablement.
Je note une remarquable mauvaise foi de ta part, lorsque les idées ne vont pas dans ton sens. Les arguments de l'article sont loin d'être absurdes.
Et je n'aurais cesse de le répéter. La SSR, telle que nous la connaissons aujourd'hui, disparaîtra en cas d'acceptation de l'initiative.
On est d'accord que la SSR
telle qu'on la connait aujourd'hui disparaîtra, mais en faire une fin en soi est au coeur de la question et du problème. La SSR n'est ni le Cervin, ni le jet d'eau de Genève, ni la Kapellbrücke. C'est un moyen, pas une fin. Un service, pas un monument.
L'absurdité est la thèse de la disparition totale, complète et irrémédiable de tous les services ou contenus que propose la SSR aujourd'hui, et ce postulat est absurde, tout comme l'énumération de la chaîne de conséquence qui finit par ... une augmentation du prix du baril de lessive. C'est tout juste si l'on ne nous prédit pas une épidémie de peste bubonique, couplée à une famine et, par conséquence directe et logique, un naufrage de l'économie suisse.
On se croirait en 1964 avec de dangereux terroristes qui veulent abattre l'émetteur de la Dôle et les antennes de Sottens, mettant ainisi fin au Service Unique.
C'est quand même incroyable qu'on vienne maintenant nous vendre la nécessité de l'existence de la SSR comme seul organe de publicité télévisée possible.
Un organe irremplaçable dans sa divine définition actuelle, et dont la disparition, alors qu'il a une position
dominante en parts de marché, entraînerait une envolée des prix du segment de pub.
Le postulat que la seule radio-TV qui peut exister est la radio-TV à 1.6 milliard est absurde.
Le corrollaire que la seule alternative aux 1.2 millards par an est l'écran noir et la radio silencieuse est également absurde.
Mais, pire, la déduction sur les conséquences de ce scénario apocalyptique (et volontairement misérabiliste) sur le marché de la pub ne fait strictement aucun sens. L'acteur dominant du marché pub TV disparait du jour au lendemain selon ce scénario de fin du monde ?
Les gens balancent leur flat panel par dessus le balcon ? Non, ils zappent sur une des 240 autres chaînes.
Sur les chaînes des concurrents qui font tous déjà des décrochages pour le marché suisse. Et qui se mettent à se battre pour prendre des parts sur une poche de croissance actuellement en main d'un
cartel. Au point de rendre la pub inabordable pour les vendeurs de lessive, qui n'auront que comme dernier recours d'aller vendre leur came au profit des zorribles GAFA ?
Tu fais sauter un cartel, et les prix explosent ? Non, un cartel comme Admeira est conçu pour maintenir des prix hauts, pas bas.
Si c'est ça l'argumentaire de la fine fleur du microcosme médiatique helvétique, il faut que le microcosme médiatique suisse change.
Car une fois de plus, le seul qualificatif, d'ailleurs en pole des motivations du oui, qui convient est médiocre.
Finalement, si cette campagne a une vertu, c'est de démontrer l'évidence: il n'y a aucune vélléité de réforme de la RTS parce qu'on nous assène qu'aucune évolution n'est possible.