Asphalte.ch

Reste qu'en l'occurrence, ce sont bel et bien les systèmes autonomes qui devront s'adapter à la réalité du trafic routier opéré par une écrasante majorité d'humains si ils doivent cohabiter dans le même espace. Je ne m'attends pas à beaucoup de tolérance à des accidents causés par des machines, même de la bagatelle.

L'état de Californie va sans doute autoriser les essais de véhicules L5 sans pédales ni volant dès 2018 sur le réseau routier.
https://www.theverge.com/2017/10/11/164 ... egulations

Ah il est clair qu'il ne faut pas de tolérance!

Mais la frontière me parait floue à déterminer lorsque la machine a provoqué un accident à cause d'un comportement trop prudent: doit-elle être mise pour responsable?

Si une voiture autonome est emboutie par l'arrière, parce que la voiture a freiné à cause d'un obstacle, à quel point peut-on mettre la faute sur l'ordinateur pour un comportement potentiellement différent d'un être humain ? Et si un humain avait conduit la voiture à la place du robot, et eu le même comportement, la situation serait-elle différente?

Je ne suis pas sûr que la question se pose dans ces termes. Un débat philosophico-éthico-technique sur les responsabilités intrinsèques en cas de bagatelle ou d'accidents plus grâves seront avant tout des questions:

- d'ordre social: quelle sera la tolérance de la populace et donc du politique à cette nouvelle réalité ? Que demandera le peuple et donc les différentes sensibilités de gauche et de droite face à cette nouvelle problématique de cohabitation ?

- d'ordre juridique: qui sera rendu responsable des conséquences de ces incidents/accidents ? Le propriétaire du véhicule autonome ? L'occupant qui n'aura qu'un bouton "emergency stop"

ze_shark a écrit : ↑

12 oct. 2017 21:12

L'occupant qui n'aura qu'un bouton "emergency stop"

Qui n'aura son utilité que dans des conditions bien particulières, comme par exemple stopper une voiture frappée d'un dysfonctionnement du système de conduite autonome.

Pour des situations sur la route, un arrêt d'urgence commandé par le "conducteur" sera bien anecdotique.

Le but premier de la voiture autonome est de libérer le conducteur de la conduite du véhicule et du coup, de son attention au trafic et à l'environnement.
Donc je vois mal comment un "conducteur" lisant son journal en faisant dos au sens de la route pourrait analyser une situation critique et activer un bouton d'urgence en une fraction de seconde, situation déjà parfois mal maitrisée par des conducteurs qui sont 100% à la conduite de leur véhicule.

Pour l'ordre juridique, il va falloir aller chercher ailleurs des responsables que chez le conducteur/occupant qui ne deviendra qu'un acteur passif.

La question se pose(ra) aussi pour des transports publiques (p. ex. taxi) sans conducteur. Je doute que le passager soit disposé à éventuellement endosser une quelconque responsabilité si son taco shoote 4 personnes sur un passage clouté et qu'il n'a pas actionné le bouton emergency stop à temps..

PS au message ci-dessus, la réflexion continue.

Qui aura le droit d'utiliser une voiture 100% autonome ? faudra t'il toujours un permis de conduire ? seront elles accessibles par exemple à des enfants non accompagnés pour se rendre à l'école ?

Ces questions aussi reportent aux responsabilités..

A leur décharge, la multitude d'accidents qui surviennent tous les jours ne suscitent aucune attention lorsqu'ils sont la conséquence de l'erreur humaine.

La réalité socio-politique est que les gens peuvent être à la fois complètement fatalisttes (événements naturels) et farouchement intolérants aux risques (accidents aériens, terrorisme, défaillance d'une machine).

ze_shark a écrit : ↑

27 janv. 2018 16:24

La réalité socio-politique est que les gens peuvent être à la fois complètement fatalisttes (événements naturels) et farouchement intolérants aux risques (accidents aériens, terrorisme, défaillance d'une machine).

+1000

ze_shark a écrit : ↑

27 janv. 2018 16:24

La réalité socio-politique est que les gens peuvent être à la fois complètement fatalisttes (événements naturels) et farouchement intolérants aux risques (accidents aériens, terrorisme, défaillance d'une machine).

Parce que l'on ne peut pas maitriser les événements naturels, (au mieux se mettre à l'abri quand ceux ci sont prévisibles) contrairement aux risques issus d'une activité humaine qui peut être mesurée, améliorée, calculée..

Bon article qui résume les enjeux de la cartographie (quasiment en temps réel) pour informer les voitures autonomes sur le terrain.

Ca montre aussi les difficultés techniques énormes que représentent les niveaux 4/5.

Self-Driving Uber Car Kills Arizona Pedestrian https://nyti.ms/2u3QDYx

Doit y avoir des milliers de piétons tués aux US, mais l'erreur humaine sera toujours mieux tolérée que celle de la machine.

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Sans vouloir être cynique, quel est l'intérêt d'un self driving taxi? Le principe même d'un véhicule avec chauffeur n'est il pas d'être "self driving"?

bence a écrit : ↑

21 mars 2018 07:03

Sans vouloir être cynique, quel est l'intérêt d'un self driving taxi? Le principe même d'un véhicule avec chauffeur n'est il pas d'être "self driving"?

C'est pas faux !

Sans m'être au premier abord intéressé au sujet et n'ayant pas lu l'article, je me suis imaginé ces prototypes autonomes sans chauffeur. Mais il y avait bien un chauffeur et c'était un Volvo XC90 avec la conduite autonome activée. Tout à fait autre chose que je m'étais imaginé.
Que faisait donc le chauffeur, puisqu'il n'y a aucune trace de freinage.
Et Volvo qui prétend 0 mort en 2020 dans leurs véhicules, ce serait bien que ce soit aussi en dehors de ceux-ci et pas seulement à l'intérieur !